Dans une décision rendue fin décembre, le Conseil d’Etat demande au gouvernement de revoir les conditions et les modalités d’admission en deuxième année des études de santé.

Une victoire importante pour le Collectif national PASS/LAS qui avait saisi la plus haute juridiction administrative du pays il y a dix-huit mois, afin de dénoncer les incohérences et les inégalités de la réforme. Et pour cause : certains étudiants très bien classés lors des épreuves écrites se retrouvent écartés lors des oraux qui peuvent représenter entre 15 et 70 % de leur note globale, en fonction des établissements.

Selon le Conseil d’Etat, les universités ne devront plus décider unilatéralement de la pondération respective des deux groupes d’épreuve. Il donne six mois au gouvernement pour revoir sa copie et donner un cadre précis à la sélection. Le décret détaillant cette nouvelle organisation devra être promulgué avant le mois de juillet.

NB : la réforme du premier cycle des études de santé a été mise en place il y a trois ans.


Photo : Philippe Chagnon/ Cocktail Santé

Dans un communiqué publié fin décembre, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche annonçait le lancement d’une ligne téléphonique et d’un courriel pour accompagner les étudiants en situation de mal-être.

Plate-forme d’écoute et d’orientation, la Cnaé* offre également une aide circonstanciée avec des professionnels qualifiés pour signaler des situations pouvant relever d’une qualification pénale, que ce soit en matière de discrimination, de harcèlement ou encore de violences sexistes et sexuelles.

Gratuit et confidentiel, ce service est opéré par l’association « En Avant Toutes », sous l’égide du ministère. Chaque étudiant qui en exprime le besoin pourra être mis en relation avec un psychologue ou un travailleur social pour obtenir de l’aide ou accéder à des renseignements.

Ce point de contact de référence** sera accessible du lundi au vendredi entre 10h et 21h, et le samedi entre 10h et 14h.

(*) Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants – Cnaé.
(**) Contacts : 0 800 737 800 ou cnaes@enseignementsup.gouv.fr

La décision est tombée mi-décembre. Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine prend désormais en charge les frais de transports des élèves aides-soignants et accompagnants éducatifs et sociaux lors de leur période de stage.

Une grande première en France ! Double objectif de la manœuvre : favoriser l’attractivité de ces métiers dans un secteur en très forte tension et lutter contre l’abandon de formation pour des raisons financières. Précision notable : ce dispositif d’accompagnement représente un investissement de 700 000 euros en 2024. Le remboursement des frais de transport sera effectué par les centres de formation sur présentation des justificatifs.

Grâce au dynamisme et à l’implication de ces instituts, la collectivité régionale dit avoir considérablement renforcé ses capacités de formation au cours des dernières années. La région propose notamment 4 000 places pour ces deux métiers stratégiques, soit 1 700 pour les aides-soignants et 2 300 pour les accompagnants éducatifs et sociaux.


Photo : Mart Production / Pexels.com

Dans le cadre de son nouveau budget annuel voté fin décembre, la Région Ile-de-France affiche un soutien sans précédent aux formations sanitaires et sociales pour « répondre aux enjeux du secteur et des territoires ».

Cette volonté se traduit par une hausse budgétaire de 15 % en 2024. Un investissement conséquent qui permettra notamment de créer de nouvelles places en soins infirmiers, soit 3 300 étudiants supplémentaires.

Autre décision forte : le Conseil régional a choisi de relever le montant des bourses attribuées aux étudiants du secteur sanitaire et social. Tous les échelons seront revalorisés à hauteur de 370 euros par an. Pour attirer et fidéliser les étudiants de ces filières, une campagne de communication régionale sera prochainement lancée.

NB : le budget consacré par la région aux formations sanitaires et sociales sera de 302 millions d’euros en 2024.


Photo : Freepik

Avant toute chose, je tiens à vous adresser personnellement mes meilleurs vœux, à toutes et à tous. Je tiens aussi à vous remercier en mon nom et en celui des administrateurs de l’ANdEP pour la confiance que vous nous témoignez, et pour votre collaboration aux différents projets et réflexions que nous menons.

Nous en aurons bien besoin pour affronter une année qui s’annonce décisive, tant pour la poursuite des travaux sur l’universitarisation des formations paramédicales que sur la refonte des études en soins infirmiers. La nomination d’un nouveau gouvernement soulève des interrogations, même si les groupes de travail continuent à se réunir.

Fidèle à ses principes, l’ANdEP ne relâchera pas la pression. Elle ne transigera pas non plus sur la nécessité de construire les formations paramédicales en lien avec les autres formations en santé pour favoriser les mutualisations et les passerelles.

Nous espérons avoir le plaisir de vous retrouver lors de nos traditionnelles journées d’études qui se tiendront les 28 et 29 mars prochains. Au regard de ses impacts sur nos métiers et leur devenir, la thématique choisie devrait retenir votre attention : il s’agit de l’intelligence artificielle.