Certains tracent déjà les grandes lignes du futur quinquennat. Créés en septembre dernier, les libéraux de santé ont élaboré leur propre projet de loi.
Comportant neuf chapitres et soixante-douze articles, ce texte a été officiellement présenté fin mars, en marge de l’élection présidentielle et des élections législatives, avec l’ambition clairement affichée de nourrir le débat politique. Derrière ce coup de communication, les onze membres de cette intersyndicale – majoritairement composée de professions paramédicales – proposent des mesures concrètes pour moderniser l’accès aux soins de proximité.
La philosophie générale repose sur un principe fondateur qui consacre la ville comme le premier niveau de prise en charge pour les besoins non vitaux. Dans les grandes lignes, les libéraux de santé misent notamment sur la coopération interprofessionnelle et la transformation des métiers pour bâtir une offre plus lisible et une organisation plus fluide, où le patient deviendrait acteur de son parcours de santé. Ils plaident également pour une dynamique conventionnelle plus équilibrée et plus participative, notamment sur la définition et la gestion de l’objectif national de dépenses d’assurance maladie. Ils réclament par ailleurs un fléchage plus clair et plus juste des financements publics vers le secteur ambulatoire.
NB : Les libéraux de santé regroupent des organisations représentatives des médecins (CSMF et SML), des infirmiers (FNI), des chirurgiens-dentistes (CDF), des masseurs-kinésithérapeutes (FFMKR), des pharmaciens (FSPF), des orthophonistes (FNO), des podologues (FNP), des audioprothésistes (SDA), des biologistes médicaux (SDB) et des orthoptistes (SNAO).