Dix-neuf députés ont récemment déposé une proposition de loi visant à créer un statut indépendant pour les aides-soignants, mais aussi un statut adapté pour les accompagnants éducatifs et sociaux, les aides médico-psychologiques et les auxiliaires de vie.

Composé de quatre articles, le texte prévoit notamment une reconnaissance explicite des compétences des aides-soignants qui pourront « effectuer des soins courants de la vie quotidienne, définis comme des soins liés à un état de santé stabilisé ou à une pathologie chronique stabilisée et qui pourraient être réalisés par la personne elle-même si elle était autonome ou par un aidant ». Il prévoit également la délégation par les infirmiers de certains « actes accomplis et soins dispensés dans un établissement ou un service à domicile à caractère sanitaire, social ou médico-social » dans le cadre de protocoles spécifiques. Ces évolutions législatives et statutaires sont vivement contestées par les syndicats infirmiers qui évoquent une confusion des rôles et un chevauchement des compétences, non sans redouter une concurrence tarifaire et une perte d’activité.


Photo : Frédérik Astier / Cocktail Santé