Neuf mois après son lancement, le plan de redressement de l’AP-HP produirait-il ses premiers effets ?
A l’occasion d’un bilan intermédiaire, présenté fin septembre, le groupe hospitalier francilien annonçait la réouverture de 400 lits, dont 100 réservés aux soins psychiatriques, avant la fin de l’année. Selon Nicolas Revel, son directeur général, cette décision coïncide avec deux évolutions favorables au sein de la profession infirmière : une stabilisation, voire une légère baisse, des départs et une augmentation programmée des recrutements ; 400 infirmières devraient être recrutées dans les trois prochains mois.
Plutôt bienvenue, cette embellie ne saurait pourtant compenser les tensions observées sur certains métiers essentiels, comme les manipulateurs en électroradiologie, les infirmières de bloc et les sages-femmes. Pénalisée par une baisse de ses effectifs, l’AP-HP avait fermé 1 800 lits entre 2018 et 2022, soit l’équivalent d’un petit CHU. Pour attirer et fidéliser les soignants, le plus grand groupe hospitalier du pays mise sur une trentaine de leviers, comme un renforcement de l’offre de logement, une réduction de la pénibilité du travail de nuit ou un meilleur fonctionnement des blocs opératoires.
NB : l’AP-HP compte environ 18 000 lits qui sont répartis entre ses 38 établissements.