L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail juge « assez élevé » le risque de voir apparaître des épidémies de maladies transmises par le moustique-tigre dans les cinq prochaines années en France métropolitaine*.

Dengue, Chikungunya, Zika… La probabilité est comprise entre six et sept sur une échelle de neuf. Selon les experts, le système de santé et de surveillance pourrait être mis sous tension. Saisie début août par la DGOS, l’ANSES estime, en revanche, que les impacts seront relativement limités sur l’économie globale, même si certains secteurs comme le tourisme pourraient être fragilisés.

Pour prévenir le risque épidémique, tous virus confondus, l’ANSES recommande notamment de renforcer et d’adapter les moyens matériels, financiers et humains, mais aussi de construire des stratégies de lutte impliquant les acteurs concernés et les citoyens. Selon les dernières données publiées par Santé publique France, le moustique-tigre est désormais présent dans soixante-dix-huit départements métropolitains. 45 % de la population hexagonale réside dans des communes colonisées…

(*) « Moustique-tigre en France hexagonale : risque et impacts d’une arbovirose », ANSES (septembre 2023).


Photo : James Gathany /Wikipédia