La HAS vient d’actualiser ses recommandations sur le traitement de la bronchiolite du nourrisson, une affection qui touche 480 000 enfants de moins de deux ans chaque hiver.
Depuis le 14 novembre dernier, la kinésithérapie respiratoire n’est plus recommandée de manière systématique pour les bébés de moins de douze mois, faute d’efficacité. Les techniques traditionnelles du clapping et de la vibration sont même rigoureusement contre-indiquées, le risque d’effets secondaires étant largement supérieur au bénéfice obtenu. Cette « sentence » a provoqué un véritable tollé chez les professionnels du secteur. Ils estiment que la prise en charge de la bronchiolite aiguë dans les cabinets de kinésithérapie va bien au-delà du simple drainage bronchique. Ils contestent également l’argumentaire scientifique de la HAS, regrettant notamment le manque d’études documentées en ambulatoire*. Ils s’inquiètent par ailleurs d’une potentielle saturation des cabinets médicaux et des services d’urgence pour des cas, habituellement traités en premier recours.
(*) Parmi les douze études passées en revue par la HAS, deux d’entre elles ont été réalisées en milieu libéral.