Dans son discours de politique générale, prononcé début octobre, le Premier ministre a enfin listé ses priorités dans le domaine de la santé.

Première bonne nouvelle : il compte sur les infirmières et les infirmiers pour accélérer l’accès aux soins des Français. Deuxième bonne nouvelle : il va proposer une « loi qui ira plus loin dans la reconnaissance de leur expertise et de leurs compétences, et leur donnera un rôle élargi dans la prise en charge des patients ». Attendue au printemps dernier, elle avait été brutalement interrompue par la dissolution de l’Assemblée nationale.

Outre le report du décret activités et compétences, qui devait être suivi d’un arrêté fixant les actes réalisables, ce blocage institutionnel a également retardé les travaux sur le nouveau référentiel de formation des étudiants en soins infirmiers, non sans soulever une interrogation majeure : la mise en œuvre de cette réforme essentielle, au regard du retard accumulé, doit-elle être reportée en septembre 2026 ? Autre question critique : les économies demandées aux collectivités, dans le cadre de la rigueur budgétaire, vont-elles pénaliser les instituts de formation paramédicaux ?

Une chose est sûre : l’ANdEP se tient à la disposition du gouvernement et des autorités concernées pour faire avancer tous ces dossiers dans une approche volontariste et constructive.