ParcourSup est une franche réussite, mais le dispositif n’en demeure pas moins une charge de travail supplémentaire.

Toutes filières confondues, les administrateurs des groupements ou les responsables des formations paramédicales doivent accompagner les différentes étapes du processus, dont ils sont responsables. Importante, l’activité est aussi stressante. La performance de l’outil ne fait pas tout. Relativement récente, cette plate-forme nationale nécessite encore une prise en main pour nombre d’entre nous, malgré les divers documents mis à notre disposition.

Les réponses aux vœux exprimés ne sauraient tarder. Nous devrons prochainement gérer les demandes d’explication et les possibilités de recours pour les candidats éconduits. Ils seront plus ou moins nombreux selon les « spécialités ». Nous pouvons juste espérer que les IFSI ne soient pas victimes de leur succès. Les formations en soins infirmiers étaient de loin les plus demandées l’an dernier. Valorisante, cette popularité se traduit néanmoins par un investissement conséquent et une responsabilité significative.

Au mieux, les administrateurs reçoivent les remerciements de leurs collègues directeurs et des membres de la commission d’examen. Ce n’est pas suffisant ! Particulièrement chronophage, cette mission supplémentaire doit être reconnue par les pouvoirs publics. Elle serait sans nul doute à ajouter dans le référentiel des directeurs d’instituts de formation en santé. Ce serait un premier pas déterminant, mais il faudra certainement aller plus loin. C’est tout du moins le souhait formulé par de nombreux collègues.

Dans un contexte particulier, marqué par une nouvelle flambée épidémique, nous avons eu de belles journées d’études. Si la technique ne nous avait pas joué de mauvais tours, elles auraient sans doute été encore plus appréciées !

Comme à l’accoutumée, elles ont réuni des intervenants de grande qualité. Tour à tour, ils nous ont permis de prendre un peu de recul. Ce fut une respiration indispensable et salvatrice dans cette période qui ne fait que durer.

Grande première, cette expérience virtuelle aura été riche d’enseignements. Une fois de plus, elle a démontré toute la capacité d’adaptation des directeurs d’institut dans un monde de plus en plus digitalisé, avec ses bons et ses mauvais côtés.

Les vicissitudes du numérique n’y changeront rien. Rien ne remplacera le contact humain qui caractérise nos échanges. Aussi espérons-nous avoir le plaisir de nous retrouver physiquement à l’occasion de nos prochaines journées. Rendez-vous en mars 2022.

L’agilité n’est plus une simple qualité. C’est désormais une compétence indispensable pour tout bon directeur d’institut de formation, dont la capacité d’innovation a été mise à rude épreuve par la crise sanitaire. La problématique dépasse naturellement le contexte pandémique. Dans un environnement de plus en plus contraignant et exigeant, l’adaptabilité devient un gage de durabilité, voire de survie.

Profonds, les impacts de la Covid-19 seront durables. Nous devrons tirer toutes les leçons de cette période troublée, individuellement et collectivement. Il nous faudra interroger nos pratiques. Il nous faudra surtout nous réinventer pour exister dans le « monde d’après ». Les codes de l’apprentissage vont changer. Les grandes lignes managériales aussi. Les modes d’organisation plus encore.

La résilience dont nous avons su faire preuve ces derniers mois est un signal encourageant. Sans pour autant improviser, il nous appartiendra d’innover, dans la limite du cadre réglementaire fixé. Dans un souci de pertinence et d’efficacité, il devra fatalement être assoupli. A tout le moins, l’interprétation des textes devra être moins rigide. Le principe de précaution devra se substituer au principe de responsabilité.

Se réinventer ensemble : tel pourrait être le slogan de l’ANdEP dans les mois à venir. Je soumets à votre réflexion ces schémas prospectifs, inspirés par Jean-Claude Grosjean, coach d’organisation. Une chose est sûre, demain se construit aujourd’hui !

La situation sanitaire est toujours aussi incertaine, malgré les vaccins. La reprise partielle des cours est une bouffée d’oxygène pour nos étudiants. Pour nous aussi. Qu’importe les contraintes, nous devons nous satisfaire de ces petites victoires, en attendant mieux. Depuis des mois, nous nous employons à maintenir une certaine dynamique dans nos formations. Cela réclame du temps, de la patience et de l’énergie. Plus que jamais, nous devons faire preuve de distance et de philosophie.

Ne l’oublions pas : le rire est le propre de l’homme. L’humour est une arme puissante face à la monotonie ambiante. Sans pour autant nier la réalité, ce vent de légèreté contribue à réduire la distance sociale. Utilisé à bon escient, il devient un précieux allié. Globalement méconnues, ses vertus thérapeutiques et psychiques sont clairement démontrées. Des travaux scientifiques – très sérieux – sont là pour nous le rappeler.

« L’humour peut apporter des bienfaits psychologiques et physiologiques aux équipes et aux managers. (…) L’humour peut agir sur certaines formes de pathologies du travail, telles que le stress ou l’épuisement professionnel. (…) L’humour peut être considéré comme une solution pour contrecarrer l’agressivité, en extériorisant celle liée au stress de manière socialement acceptable (1) ». Tout est dit… ou presque.

Tâchons de nous en souvenir et d’y réfléchir, en amont de nos traditionnelles journées d’études, qui se tiendront les 18 et 19 mars prochains. Crise sanitaire oblige, elles se dérouleront à distance. Nous saurons toutefois faire preuve d’imagination pour insuffler un esprit de convivialité, dont nous avons tous besoin. Nous n’avons pas encore trouvé comment partager ensemble notre déjeuner… Mais nous y travaillons !

(1) Pascal MARTIN, Professeur en Psychologie et Management à l’ESSCA School of Management, Campus d’Angers et Paris

En cette traditionnelle période de vœux, souhaitons-nous d’abord une bonne santé. Un bien précieux, dont nous avons tous pu mesurer l’importance, s’il en était besoin. Osons aussi rêver à la fin de cette pandémie et au retour d’une formation plus classique et plus humaine. Dans un contexte si particulier, l’enseignement à distance s’est avéré extrêmement utile, pour ne pas dire indispensable, mais il a démontré ses limites.

Les étudiants se disent fatigués de suivre les cours et les travaux dirigés à distance, via des outils connectés. Comment leur donner tort ? Nous avons nous-mêmes subi les cadences infernales des visioconférences qui s’enchaînaient à un rythme effréné. Présentes, les interactions n’en restent pas moins différentes. Parfois même un peu artificielles. Ce mode d’interaction nécessite une discipline de fer, quand la technique ne fait pas défaut.

L’outil numérique nous aura malgré tout permis de maintenir le lien avec nos étudiants, mais également de développer de nouveaux usages qui seront très utiles à l’avenir. Nous y veillons quotidiennement : les diplômes délivrés auront la même valeur que les années précédentes. Et peut-être plus encore. N’oublions pas de saluer le mérite de ces étudiants qui ont dû composer avec des conditions extrêmes pour aller au bout de leur formation.

La vaccination représente un formidable espoir. Entre méfiance et défiance, une bonne partie de l’opinion ne souhaite pas se faire vacciner. En tant qu’acteur de santé publique, nous devrons informer, éduquer et convaincre. C’est une responsabilité et un devoir. Répétons-le à l’envi : le vaccin ne sera jamais plus dangereux que la maladie elle-même. La vaccination est un acte résolument altruiste. Individuel, son bénéfice est aussi collectif.

Soyons honnêtes, la vie d’avant ne reprendra pas tout de suite ses droits. Les dernières annonces de l’OMS nous rappellent qu’il faudra vivre encore un moment avec ce virus. Pour garantir notre sécurité, nous avons d’ailleurs choisi de dématérialiser nos journées d’étude. Elles se tiendront les 18 et 19 mars prochains… à distance.

Nous tâcherons de proposer un format convivial, le plus interactif possible. Les rencontres et les échanges informels nous manqueront, c’est certain, mais il y en aura d’autres. Très bientôt. En attendant des jours meilleurs, prenez soin de vous et de ceux qui vous sont chers. Je vous souhaite une très belle année !

Malgré le reconfinement, la circulation du virus ne ralentit pas. Elle repart même à la hausse depuis plusieurs jours. Les spécialistes redoutent d’ores-et-déjà un relâchement pendant les fêtes de fin d’année, au point d’évoquer la perspective d’une troisième vague. Dans un contexte empreint d’incertitudes, un cadrage national nous paraît indispensable pour garantir la formation des futurs professionnels de santé.

Nous faudra-t-il solliciter à nouveau le ministère de la Santé pour obtenir gain de cause ? Très certainement. Qu’importe les difficultés à l’œuvre, l’esprit de solidarité ne faiblit pas, bien au contraire. Les étudiants et les équipes enseignantes s’interrogent néanmoins sur le sens de la continuité pédagogique dans des formations où la moitié du temps est consacrée à l’apprentissage.

Lors de la journée annuelle des adhérents, nous avons longuement débattu sur les problématiques auxquelles nous sommes quotidiennement confrontés. Elles sont conjoncturelles. Elles sont aussi structurelles. Nous avons constaté combien il nous était difficile de nous faire entendre de nos tutelles ou de nos partenaires, même avec des arguments de poids.

Encadrement, suivi médical et psychologique, précarité… Cette crise sanitaire exacerbe des préoccupations récurrentes qu’il conviendra de traiter rapidement. Le 10 décembre dernier, la mobilisation des étudiants en soins infirmiers était avant tout l’expression d’un ras-le-bol généralisé. Elle reflétait également une inquiétude légitime pour leur avenir que nous partageons avec eux.

Le comité de suivi du Ségur de la santé et les récentes déclarations de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, laissent entrevoir des améliorations notables de la condition étudiante. Optimiste mais prudente, l’ANdEP suivra l’évolution de la situation avec la plus grande attention. La concrétisation de ces engagements est une priorité absolue.

Je vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d’année… revisitées ! Et un repos bien mérité !

Cette fois, nous y sommes. La seconde vague épidémique est là.

Depuis plusieurs jours, nos instituts de formation fonctionnent tant bien que mal, au gré des injonctions formulées par les ARS. Imprévisible, la situation pourrait devenir encore plus inconfortable dans un avenir proche. Qu’importe l’apprentissage ou la qualification professionnelle, les chances doivent être les mêmes pour tous. Les besoins doivent aussi être plus rigoureusement évalués pour réduire les pertes de chance.

Notre participation à l’urgence sanitaire tombe sous le sens. Personne ne le conteste. Celle des étudiants aussi, mais pas à n’importe quel prix. Leur formation ne peut pas être négligée. Leur santé physique et mentale non plus. Trop souvent considérés comme une variable d’ajustement humaine, ils n’ont pas à payer le manque de ressources disponibles dans les structures déficitaires… Un mal profond et durable qui ne relève pas uniquement de la Covid-19.

Le vade-mecum publié par le ministère de la Santé ne suffit pas. Les règles sont aujourd’hui trop disparates d’une région à l’autre. Les inégalités croissantes en matière d’accès à la formation nécessitent un cadrage national. La continuité pédagogique et les stages d’apprentissage doivent être rapidement élevés au rang de priorité absolue. Il en va de l’intérêt de nos patients. Il en va de la crédibilité de notre système de santé. Il en va de l’avenir de nos soignants. Il en va de l’attractivité de nos professions.

La situation sanitaire se dégrade à nouveau. Au quotidien, nous devons tous rivaliser d’ingéniosité pour faire face à l’incertitude.

Plus que jamais, l’adaptabilité devient notre maître-mot, ne serait-ce que pour garantir la continuité d’un enseignement qui pourrait être à nouveau menacée par le virus.

Nous ne pouvons pas nous contenter de parer à l’urgence. Nous devons également réfléchir à demain… et rapidement. La dernière campagne de recrutement vient de s’achever sur une note positive, marquée par un fort engouement pour les filières paramédicales. Mais la prochaine vague d’inscriptions sur ParcourSup se profile déjà à l’horizon.

Engagement phare du Ségur de la santé, la hausse programmée des capacités d’accueil dans les IFSI et les IFAS mobilisent les énergies. Cet afflux massif a déjà commencé en septembre dernier, mais il se poursuivra inexorablement dans les années à venir. Souhaitable, cette évolution remet pourtant en cause nos quotas et l’ingénierie de nos formations.

De nombreuses questions restent en suspens, à commencer par la plus importante d’entre elles : comment accueillir plus d’étudiants, tout en leur proposant un encadrement de qualité, dans le contexte sanitaire actuel ? Cette réflexion vaut pour l’enseignement théorique, mais aussi pour la pratique des stages. Il nous appartiendra notamment faire preuve de créativité et de persuasion auprès de nos collègues des structures de santé.

Nous voilà repartis pour une nouvelle année universitaire. Comme la précédente, elle sera spéciale, à n’en pas douter.

La période estivale n’a pas effacé la fatigue ni les craintes d’un rebond épidémique, de plus en plus probable. Faute d’un traitement curatif ou d’un vaccin efficace, il nous faudra donc apprendre à vivre avec le virus, à composer avec l’incertitude, à maîtriser le risque. A l’impossible, nul n’est tenu… mais nous ferons de notre mieux !

La crise sanitaire l’a amplement démontré : la formation des étudiants en santé doit être une priorité. Les protocoles de sécurité et d’hygiène en vigueur, à commencer par le port obligatoire du masque, suffiront-ils à préserver nos établissements de la fermeture, si un cluster venait à se déclarer ? Ne serait-il pas préférable de privilégier l’enseignement à distance, notamment pour éviter le brassage des étudiants ?

Nos équipes pédagogiques sont désormais rompues à cet exercice. Durant l’été, nous avons d’ailleurs prolongé notre réflexion sur les usages du numérique, sur ses forces et ses faiblesses. Dans le contexte actuel, cette pratique prend tout son sens. Elle peut aussi paraître plus sécurisante. Mais personne ne se plaindra de renouer un contact humain qui nous a tant manqué ces derniers mois. Le partage et l’échange perdent en intensité dans le monde virtuel.

Malgré la crise, l’ANdEP n’oublie pas pour autant les travaux en cours. Formation des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture, bien-être des étudiants, ParcourSup, expérimentations sur la transversalité des formations paramédicales : les sujets ne manquent pas. Nous suivrons avec attention l’évolution de tous ces dossiers stratégiques dans les mois à venir. Nous réclamerons également l’ouverture d’une discussion de fond sur le métier de formateur, et plus largement sur la place de la formation.

Bonne rentrée à tous et à bientôt !