L’année 2018 a été riche en travaux et l’intensité de ces derniers a impacté fortement le mouvement d’universitarisation des formations paramédicales et de maïeutique.

L’ANdEP a pris part aux réflexions et donc à ces avancées avec intérêt, car participer à l’évolution de nos formations c’est aussi participer à la qualité du professionnel de santé formé mais également nous positionner en tant que directeur comme des partenaires à part entière de ces transformations.

Coluche le disait : « les portes de l’avenir sont ouvertes à ceux qui savent les pousser ».

Il n’en demeure pas moins que ces mouvements qui pourraient être qualifiés d’innovants, génèrent de l’incertitude. Norbert Alter nous le rappelait lors des journées : « il n’y a pas d’innovation sans l’émergence de situation anxiogène ».
Ces évolutions questionnent les compétences des directeurs et leur reconnaissance au sein du système universitaire quand la légitimité du directeur ne repose pas sur un diplôme de niveau I de l’enseignement supérieur.

Nous avons souhaité poursuivre notre réflexion sur le métier de directeur en Institut de Formation, qui a conduit à la production de notre 4ème rapport : « Être directeur dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ». A ce jour, se profile de plus en plus d’intégration – fonctionnelle ou organique- et ce document sera une aide dans une période transitoire comme l’ont souligné Mme Toupillier et M. Louazel.

Mais l’heure est venue de penser au Père Noël et de vous souhaiter de belles fêtes de fin d’année.
A l’année prochaine pour la suite de nos « aventures »…

«  Ma santé 2022 » annonce des changements dans le système de santé de demain qui vont impacter la formation des professionnels de santé et modifier, un peu plus, le rôle des formateurs auprès des étudiants et des élèves.

Un chantier important va être mis en œuvre pour ouvrir d’ici 2022, un espace numérique de santé individuel et personnalisable pour chaque usager. Ce dernier aura accès à ses données et un ensemble de services lui seront offert tout au long de sa vie.

Nous allons assister à une accélération du virage numérique santé, repositionnant l’usager comme premier bénéficiaire et comme le véritable acteur de sa santé.

Ainsi, plus que jamais, il nous faut préparer les professionnels de santé à ces évolutions dans la prise en charge des patients et les familiariser avec des outils numériques permettant la communication entre acteurs.

Le 18 septembre dernier, nous étions présents parmi les nombreux invités pour assister au discours du Président de la République sur la transformation du système de santé.

Si le Président a montré une sincère préoccupation, son discours a toutefois soulevé plusieurs interrogations. En dehors de la souffrance des soignants évoquée dans l’analyse du système actuel, la place primordiale qu’occupe l’ensemble des professionnels de santé auprès de la population a été peu évoquée en dehors de celle des médecins. Le discours était essentiellement médico-centré même si par ailleurs on ne pouvait qu’en approuver les idées fondatrices : décloisonnement et coordination et les trois orientations : prévention, système centré sur le patient, qualité des soins.

L’ONDAM prévu durant le quinquennat à 2,3% passerait à 2,5% soit une augmentation de 400 millions d’euros qui permettrait de rémunérer les IPA (bonne nouvelle !) de financer les communautés territoriales de santé, d’indemniser les aides-soignants qui travaillent en EHPAD, de mettre en place des assistants médicaux dont la finalité est de permettre aux médecins de retrouver du temps médical.

Mais quel est ce nouveau métier ? et est-ce un nouveau métier ? Espérons qu’il n’y ait pas confusion avec les IPA.

Face à la souffrance des soignants, quelques idées émergent : accompagnement des parcours professionnels et notamment des 2ème partie de carrière, une meilleure formation au management, une réactualisation de la formation des aides-soignants.

La place du numérique dans le suivi des patients est plus que jamais une réalité et il est essentiel que les professionnels de santé de demain aient une maitrise des différents outils utilisés.

N’y aurait-il pas là une réflexion à mener au sein de notre association ?

Après la coupure estivale, l’ANdEP a repris ses activités dès le 5 septembre avec la réunion du 6ème comité de suivi de l’universitarisation.

Ce fut l’occasion de retrouver les représentants des parties prenantes de ce processus et de faire connaissance avec de nouvelles personnalités comme Madame Valérie Mazeau Woynar, conseillère au cabinet santé, les nouveaux représentants des étudiants de la FNEK, des sages-femmes et de la chargée de mission à la CPU. Mais au-delà des rencontres, le travail reste à faire avec un calendrier chargé pour le trimestre à venir.

Même si des réajustements sont nécessaires ou des précisions à apporter, les dossiers avancent. Parmi eux, on trouve bien sur l’admission en IFSI, via ParcourSup, qui devra être effective pour la rentrée de 2019, l’admission des candidats des autres formations paramédicales, la création des enseignements chercheurs, mais aussi un petit nouveau : un dispositif d’appui aux projets d’intégration universitaire (fonctionnelle ou organique).

Bien d’autres sujets mobilisent l’ANdEP. Ainsi, l’évolution du métier de directeur en institut de formation fera l’objet d’une présentation d’un travail de recherche lors des journées d’études des 4 et 5 décembre prochains. La question du coût des formations et de l’élaboration du budget sont également au menu ainsi que le rattachement des instituts de formation publics au Centre Hospitalier.

Les axes de travail ne manquent pas !

Profitez tous de ce bel été pour vous ressourcer et faire le plein d’énergie.

La rentrée sera riche des petits cailloux semés dans le premier semestre.
Les travaux, dans le cadre de la mission « Le Bouler » reprendront cet automne autour de différents sujets :
– admission pour la réadaptation,
– poursuite du travail « technique » autour de Parcoursup pour la formation infirmière,
– évolution du dispositif conventionnel entre les IF, les régions et les universités.
Autant d’éléments qui nous inciteront à faire un focus sur la filière visuelle, à établir une réflexion autour d’une stratégie globale en ce qui concerne les maquettes de formation et le traitement des filières et qui nous permettra de revenir sur les formations de spécialités infirmières.

Mais tout de suite l’heure est aux châteaux de sable (les vrais), aux ballades en vélo et à la farniente…

De très belles vacances à tous et à la rentrée !

Pour certains de nos collègues directeurs, l’école est belle et bien terminée ou le sera durant l’année. C’est pour eux la fin d’une carrière et le début de grandes vacances bien méritées. Aussi, je souhaite rendre hommage à tous ceux qui font valoir leurs droits à la retraite. C’est par eux et grâce à eux que l’ANdEP s’est enrichie au cours des années et est devenue une association reconnue.
Qu’ils profitent pleinement de cette nouvelle vie qui s’offre à eux !

Pour ceux qui restent « sur le pont », si à court terme, nous allons nous réjouir de voir de futurs professionnels s’embarquer dans le monde du travail, il nous est nécessaire de regarder l’horizon. Ensemble, il est indispensable de poursuivre nos réflexions sur l’évolution des formations de santé et de faire bouger les lignes du métier de directeur. Une vision systémique s’impose à nous.

Le mois de juillet ne sera pas encore le mois des vacances et comme on le constate depuis plusieurs jours , il sera chaud.. Les décisions prises prochainement par les deux ministres devraient donner de nouvelles pistes de travail pour la mission sur l’intégration des formations à l’université.

Une affaire à suivre….

 

Le processus d’universitarisation des professions paramédicales occupent depuis déjà de nombreuses années les différentes filières en santé, et l’ANdEP est plus que jamais au cœur du dispositif au regard de sa participation régulière aux différentes réunions, commissions et entretiens et tout naturellement aujourd’hui au sein de la mission dite « Le Bouler ».

Celle-ci s’organise autour de l’admission en IFSI, de la qualification des enseignants chercheurs paramédicaux, des filières (maïeutique, réadaptation..), des nouveaux métiers, des partenariats et de l’intégration universitaire de nos formations.

De réunions en réunions, d’échanges en concertations, il est intéressant de constater que viennent s’ajouter au mot « intégration » deux qualificatifs – fonctionnelle ou organique – qui, en fonction des uns, qui, en fonction des autres, prennent sens dans la direction que souhaitent plutôt les uns ou plutôt les autres…

Force est de constater que l’ANdEP, fidèle à ses orientations, souhaitent que le modèle ou les modèles retenus répondent aux enjeux d’une formation à fort potentiel de recherche mais au sein de structures de formation indépendantes avec un pilotage clairement établi et assuré par nos professionnels de nos filières afin d’y définir les orientations stratégiques de formation des futurs professionnels de santé dont l’essence même de leurs actions et d’agir en tous lieux et au service de de tous.

Afin de lutter contre les déserts médicaux et de répondre aux besoins de santé des personnes, il est urgent de considérer que nos filières paramédicales sont les acteurs de changement grâce à une formation paramédicale adossée à la recherche académique universitaire avec des enseignants chercheurs-paramédicaux au sein de structures de formation nouvelles et innovantes ; que nos instances dirigeantes nous fassent confiance et nous relèverons ce défi !

Jean-Marie Louchet, vice-président de l’ANdEP

S’il est des métiers où l’on s’ennuie ce n’est pas en exerçant celui de directeur en institut de formation.
Les sujets qui nous questionnent sont nombreux et tout donne à penser que la rentrée de septembre 2018 sera riche des « projets » à mettre en place :

  • Nouvelle gouvernance des instituts de formation
  • Service sanitaire
  • Renforcement du caractère « universitarisé » des formations
  • Qualité de vie des étudiants en formation
  • Admission dans les IFSI
  • Evolution de nos structures dans le cadre du schéma des formations sanitaires et sociales

Sans oublier qu’il convient de porter nos réflexions au niveau des GHT et dans le cadre d’une politique régionale de formation.  Naturellement, tous ces sujets sont aussi ceux qui, aujourd’hui, mobilisent l’ANdEP.

 L’association, en plus d’être membre du comité de suivi, est aussi présente dans trois groupes de travail à vocation transversale de la mission Le Bouler: 

  • L’admission dans les IFSI
  • La qualification des enseignants chercheurs issus des filières paramédicales et de maïeutique
  • L’élaboration d’un cadre destiné à faciliter les projets territoriaux d’intégration universitaire (premiers travaux : traçabilité des financements et carte d’étudiant pour tous)

Et dans deux des cinq groupes dédiés à des filières:

  • Nouveaux métiers, nouvelles compétences
  • Les formations de la réadaptation

Mais si la réflexion est dense, elle est aussi nourrie d’espoir : avancée des travaux sur la réingénierie des IBODE et des infirmières puéricultrices, reprise possible des travaux sur la formation des cadres de santé, mais aussi d’amertume comme le texte sur les infirmières des pratiques avancées.

Quoiqu’il en soit, il nous faut ensemble garder le cap pour former des professionnels compétents pour demain. 

La variété des sujets qui animent les directeurs d’Instituts de Formation et les coordinateurs pédagogiques s’est traduite dans la richesse des échanges de cette journée des adhérents du 23 mars. Elle fut trop courte pour traiter en profondeur tous les dossiers.

Petite liste à la Prévert : gouvernance des instituts, partenariats universitaires, admission dans les IFSI, évolution des métiers de formateur et de directeur, financement des instituts, service sanitaire, réingénieries en cours et celles à venir…(un jour), évolutions des métiers .. . Ajoutons à cela la gestion quotidienne des instituts qui nécessite d’ échanger sur nos différentes pratiques.

Les suites qui vont être données au bilan intermédiaire de la mission « Le Bouler », notamment la question de l’admission en institut a également animé nos débats. Le timing inquiète . Alors que depuis dix ans l’universitarisation occupe les esprits et avance à petits pas, nous avons aujourd’hui la sensation que tout se construit en « accéléré ». La sollicitation des acteurs du monde associatif est importante et même si nous ne regrettons pas cette invitation à participer à la formation des professionnels de demain (bien au contraire nous en sommes demandeurs), elle nous demande beaucoup de disponibilités…qui plus est dans un contexte de grèves des trains.

Mais les difficultés n’entachent en rien le dynamisme et le professionnalisme des directeurs. A travers leur participation à cette belle journée, les adhérents de l’ANdEP ont montré leur engagement et leur soutien pour les démarches de l’association.

De bon augure pour nos prochaines journées d’études qui se dérouleront les 4 et 5 décembre à la FIAP, rue Cabanis, Paris.