Le gouvernement a mis en place, ce lundi 4 février à Bercy, le contrat stratégique de la filière des industries et technologies de santé.

Conformément à l’orientation donnée par le Conseil national de l’industrie (CNI), les travaux du Comité stratégique de filière (CSF) ont porté sur quatre thématiques : transformation numérique des entreprises, innovation, formation et compétences, international.

Dans cette perspective, le CSF a identifié quatre projets majeurs : la bio-production, l’intelligence artificielle, l’antibio-résistance, et le développement de l’axe international. Ceux-ci seront soutenus par deux actions transverses, portant sur la formation et le développement des compétences et le soutien au développement des PME.

Une des actions de ce contrat vise au développement de formations académiques et métiers par la création d’un centre de formation via le projets Campus Accélérateur Biotechnologie et digital.

Le deuxième objectif sera de mettre en place un engagement de développement de l’emploi et des compétences s’appuyant sur les conclusions pole interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (PIPAME)  » industrie du futur « .

Rien ne va plus entre la Cnam et les syndicats de médecins libéraux au sujet des assistants médicaux.

Il aura fallu attendre la 2eme séance de négociations, le 7 février, pour que les syndicats suspendent les discussions dénonçant la « vision productiviste » de l’Assurance maladie. De son côté, la Cnam rappelle que l’augmentation du nombre de patients suivis est une contrepartie demandée par Emmanuel Macron.

Selon ses calculs, un assistant réalisant des tâches à la fois administratives et soignantes libèrerait « 12 heures minimum de temps médical par semaine et par médecin », soit « 594 patients et 2.256 consultations supplémentaires en moyenne par an ».CQFD.

Mais les syndicats devraient faire une contre-proposition lors de la prochaine séance de négociation prévue le 20 février .

Parallèlement aux négociations sur le déploiement des assistants, les discussions se sont également ouvertes sur la constitution des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) entre la Cnam et les libéraux.

Si aujourd’hui on en dénombre environ 200, le gouvernement veut les voir grimper à plus de 1000 d’ici 2022. Ces réseaux locaux de santé devront garantir l’accès facilité à un médecin traitant, l’accès à des plages de soins non programmés, l’organisation d’un parcours pluriprofessionnel et la prévention.

L’Assurance maladie envisage de calculer les aides financières en fonction du nombre de professionnels de santé et du nombre d’habitants couverts mais aussi « au regard de l’atteinte d’objectifs en lien avec les missions réalisées ». Sans accord d’ici fin avril, l’exécutif se réserve le droit de légiférer par ordonnances.

Par ailleurs, Agnès Buzyn doit présenter son projet de loi sur la transformation du système de santé lors du Conseil des ministres ce mercredi. Outre la réforme des études de santé, le texte traitera notamment des actes de « télésoin » pour les infirmiers et autres professions paramédicales.

La mobilisation nationale des acteurs de la psychiatrie le mois dernier a porté ses fruits : afin de répondre aux « impatiences légitimes » du secteur, Agnès Buzyn a indiqué que 40 millions d’euros supplémentaires seront mobilisés en 2019 pour financer différentes mesures comme la formation des étudiants aux « premiers secours en santé mentale » et le renforcement de la filière de pédopsychiatrie.

La ministre a également confirmé la création, dès la rentrée 2019, d’une formation d’infirmiers de pratiques avancées en psychiatrie. Ces 40 millions s’ajoutent à la rallonge « pérenne » de 50 millions d’euros promise fin décembre et aux 10 millions supplémentaires dédiés à la création d’un fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie.

Au total, ce sont « 100 millions supplémentaires par an pour la psychiatrie et la santé mentale, dès cette année », a résumé la ministre qui a en outre promis de nommer un délégué ministériel à la psychiatrie et la santé mentale.

Dès l’automne 2019, les personnes pour qui la vaccination contre la grippe est recommandée pourront se faire vacciner dans toutes les pharmacies de France a indiqué Agnès Buzyn en se prévalant du succès de l’expérimentation mise en place dans quatre régions.

Avec les plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire…), les femmes enceintes et les personnes souffrant d’obésité morbide, la vaccination contre la grippe représente quelque 12 millions de personnes, selon le ministère de la Santé.

L’objectif de généralisation figurait dans le dernier projet de loi de financement de la sécu. Actuellement, les professionnels de santé autorisés à vacciner sont les médecins, les infirmiers et les sages-femmes.

Le prochain colloque francophone de simulation en santé organisé par la Sofrasims (association dont l’ANdEP est partenaire) aura lieu du 15 au 17 mai à Strasbourg sur le thème « Objets et outils de la simulation de demain ».

Plus d’informations sur cet événement ( programme, tarifs, inscription…) sur www.simulation2019.fr

 

 

 

La réforme des études de santé se précise. Le projet de loi « relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé », qui comprend 23 articles, va être présenté au Conseil d’État dans les prochains jours. Selon Agnès Buzyn, ce projet de loi sera transmis au Parlement avant l’été.

L’objectif de cette refonte du premier cycle des études de santé pour les métiers médicaux est de proposer aux étudiants, dès 2020, plusieurs modes d’accès aux filières de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie (MMOP). Le texte devrait reprendre les recommandations du groupe de travail sur la « suppression du Numerus Clausus et de la PACES », présidé par Jean-Paul Saint-André, ancien président de l’université d’Angers, qui a remis son rapport fin décembre.

Première option : le rapport préconise de créer un « portail santé », une voie non sélective accessible via Parcoursup.

L’organisation pédagogique de l’année se dédouble entre des enseignements spécifiques des différentes filières MMOP, et des enseignements spécifiques préparant la poursuite d’études dans d’autres formations de premier cycle. A l’issue de cette première année, plusieurs conditions d’admissibilité devront être réunies : avoir validé, en un an, 60 ECTS ; obtenir une moyenne générale supérieure à un certain seuil ; éventuellement, avoir décroché une note minimale à un module spécifique. Ces critères remplis, l’étudiant serait évalué au cours d’une épreuve écrite ou orale. En cas de réussite, il intégrerait le diplôme de formation générale (DFG2) dans la filière choisie. S’il échoue, mais a validé 60 ECTS, il pourrait poursuivre vers une L2 de son choix. Si aucun redoublement ne lui sera possible, il peut retenter sa chance à l’issue de sa L2 ou L3.

Seconde option : s’inscrire dans une première année de licence permettant une candidature aux filières MMOP.

Les conditions de cette candidature dépendent de la validation en un an de 60 ECTS, la validation additionnelle d’unités d’enseignement constituant une « mineure santé » et des critères supplémentaires comme une note supérieure à 12 de moyenne et/ou un examen du dossier. Si l’étudiant est admis dans une des filières MMOP, il poursuit en DFG2. Sinon il poursuit en L2 et peut à nouveau candidater en fin de L2 ou de L3. Dans une variante de ce dispositif, les composantes santé pourraient ne proposer une admission qu’après deux années de licence validées, ou proposer des conditions d’admission directement en DFG3. Certaines de ces licences pourraient aussi être des voies d’accès à des formations de santé autres, notamment kinésithérapie, ergothérapie, etc.

Afin de diversifier les profils, 60 % des places maximum seront attribuées à l’issue de la première année du portail santé et 40 % seront dédiées au portail de licence, suggère le rapport qui s’appuie sur les pistes présentées par la Conférence des présidents d’université (CPU) et les conférences des doyens de médecine, d’odontologie (dentaire), de pharmacie et de maïeutique.

Même si le but est de « permettre l’accès à ces études à partir de voies diversifiées », « l’ensemble du processus demeurera exigeant et sélectif » a souligné la ministre de la Santé.

La ministre de la Santé a fixé le cadre des négociations sur le déploiement d’assistants médicaux et le développement du travail en équipe. Le début des négociations doit s’ouvrir le 22 janvier : les professionnels de santé libéraux et l’Assurance maladie ont jusqu’à fin avril pour aboutir.

Au menu : la définition des différentes missions « administratives et soignantes » qui seront confiées aux assistants-médicaux.  « Ces missions, pour partie de dimension soignante, relèveront des compétences réservées à un niveau minimum de qualification d’aide-soignant », précise Agnès Buzyn.

Pour bénéficier du financement d’assistants médicaux par l’Assurance maladie, certaines conditions doivent être respectées parmi lesquelles l’exercice en cabinet de groupe ou l’augmentation du nombre de patients reçus en consultation. L’aide financière sera dégressive, « cette dégressivité ayant vocation à être compensée par l’accroissement de la file active des médecins ».

Les négociations porteront aussi sur le niveau de rémunération des assistants médicaux qui doit être « approprié aux missions assurées et garantissant l’attractivité de la fonction ». L’objectif est de créer environ 4 000 assistants médicaux d’ici à 2022.

Pas une goutte d’alcool en janvier : ce défi, lancé en 2013 au Royaume-Uni commence à faire des émules en France.

Pour Jean-Michel Delile, psychiatre et président de Fédération Addiction, cette campagne doit être plus largement soutenue, à l’image du Mois sans tabac, en novembre. Les effets de ce mois d’abstinence se feraient ressentir sur la consommation d’alcool le reste de l’année. L’initiative permet aussi de se rendre compte des bénéfices immédiats de la sobriété : un meilleur sommeil, une perte de poids, une économie d’argent, par exemple.

Pour que l’opération prenne en France, où la consommation est moins concentrée sur le week-end, il faudrait l’adapter aux « modes de consommation locaux », estime Jean-Michel Delile. On peut imaginer se passer d’alcool pendant une semaine, ou un ou deux jours par semaine, suggère-t-il.

Ces campagnes de santé publique, relayées par les réseaux sociaux, montrent leur efficacité. En 2018, plus de 241 691 personnes ont activement participé au Mois sans tabac, soit une progression de 54% par rapport à 2017.