Le site d’information de Parcoursup a été ouvert ce 20 décembre. Parmi les nouveautés cette année : un calendrier resserré en 3 étapes, avec une date de clôture de procédure avancée au 19 juillet 2019.
Le directeur d’institut est face à un important défi dans le contexte actuel d’universitarisation des formations paramédicales : conserver son identité issue de son expérience professionnelle tout en valorisant sa crédibilité face à ses homologues de l’enseignement supérieur et de la recherche, le plus souvent élus et dotés de diplôme de niveau I.
La démarche de l’ANdEP, qui a présenté son 4ème rapport « Quelle place pour le directeur d’institut de formation à l’université ? » lors des XXIe journées d’études de l’association qui se sont déroulées les 4 et 5 décembre derniers à Paris, est d’offrir un panorama sur les différentes réalités qui se cachent derrière le titre de directeur : directeur d’institut (majoritairement doté d’un diplôme de niveau II), directeur de département, directeur de la recherche et directeur du développement commercial et des partenaires, entre autres.
« Il s’agit de calibrer les compétences qui sont transférables et d’enrichir la vision des directeurs d’institut sur l’université dans le but d’une intégration fonctionnelle ou organique », indique Florence Girard, la présidente de l’ANdEP. Même si la logique de comparaison est un moyen d’envisager des formations complémentaires, ce rapport « n’a pas de valeur de prescription », prévient-elle.
Réalisé par Hélène Macaire et Delphine Asenmacher à partir d’entretiens conduits avec des représentants des différentes fonctions de direction de six structures – deux UFR de médecine, deux instituts universitaires (IUT et IAE) et deux écoles (d’ingénieurs et de design)-, ce travail permet de faire ressortir les multiples compétences des directeurs d’instituts, en transversalité avec les autres directeurs.
« Un directeur, ça dirige ! », a commenté Danièle Tourpiller, la directrice du Centre National de Gestion. « Vous êtes dans les composantes de la stratégie, du pilotage, de l’animation et de la coordination, du partenariat, du management des équipes et des projets, de la recherche, du dialogue social, de l’évaluation et du contrôle, de l’ouverture d’esprit et de la créativité » , a-t-elle poursuivi en soulignant la différence entre métier (exercé à temps plein) et fonction (exercée à temps partiel, le plus souvent) avec un principe de responsabilité divergent.
« Quand on est directeur, on dirige, mais ça n’est pas tout le temps le cas à l’université », a rebondi Michel Louazel, directeur de l’institut de management à l’EHESP qui a invité l’ANdEP à réfléchir de concert, sur la base de ces fiches métiers, à la rénovation des formations statutaires et à la question du diplôme.
Dans une période transitoire, il semble d’ores et déjà possible d’entrevoir, grâce à ces compétences multiples, une légitimité au sein des établissements d’enseignement supérieur. Pour Danièle Tourpiller, cette transition doit prendre en compte les questions de la durée (en fonction d’un terme fixé ou en fonction de la personne en poste) et de la dérogation au diplôme. « Vous êtes totalement légitimes » dans ce nouvel univers académique et professionnel, a confirmé, pour sa part, Michel Louazel.
Les étudiants européens en physiothérapie ont la chance de pouvoir s’entraîner au raisonnement clinique en gériatrie grâce à un serious game nommé PETRHA (Physiotherapy E-Training Re-Habilitation).
De nombreux cas cliniques inspirés de situations réelles sont proposés aux étudiants afin de leur donner, par la répétition, une méthodologie de recueil de données, d’établissement du diagnostic kinésithérapique et de priorisation des objectifs. Une belle réussite pour l’Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale (IRFSS) d’Aquitaine Croix Rouge qui a remporté, en 2015, l’appel à projet « partenariat stratégique » Erasmus + avec un financement de 450 000 euros de la Commission européenne.
Un Mooc accompagne ce projet afin de permettre aux formateurs en physiothérapie d’Europe de créer leurs propres cas clinique enrichissant ainsi la plateforme.
Attendu depuis près de 15 ans, le dossier médical partagé (DMP), a été relancé, le mois dernier, par la ministre Agnès Buzyn qui souhaite sa généralisation.
Non obligatoire, « gratuit, confidentiel et sécurisé », le DMP « conserve précieusement » les informations de santé du patient, libre de les partager ou non avec son médecin traitant, son kinésithérapeute, son infirmière. Les patients peuvent ouvrir eux-mêmes leur dossier en ligne (dmp.fr), ou le faire avec leur médecin, auprès des agents des caisses d’assurance maladie ou des pharmaciens.
L’Assurance maladie envisage de financer l’appui des infirmiers libéraux. La discussion est en cours avec les syndicats, dans le cadre de la convention. Le projet serait que les infirmiers aient le même intéressement que les pharmaciens, soit un euro par dossier créé.
Le 20 novembre dernier, les infirmiers étaient au rendez-vous de la mobilisation nationale initiée par seize organisations de la profession (#infirmièresoubliées).
Contrairement aux gilets jaunes, ce n’est pas la hausse des prix du carburant qui a provoqué la colère des organisations syndicales, mais la déception née de la présentation du plan « Ma santé 2022 », un catalogue de mesures décidées autour des médecins. La ministre Agnès Buzyn s’est défendue au contraire de vouloir transformer le système via notamment l’accès aux études universitaires.
Particulièrement mobilisés, les libéraux ont, quant à eux, repris leurs négociations avec l’Assurance maladie. Les syndicats avaient claqué la porte au début de l’été estimant que les propositions n’allaient pas assez loin, notamment sur le bilan de soins infirmiers. Le problème des indemnités kilométriques n’échappera pas à la discussion.
Selon le 2ème baromètre annuel réalisé par 360 medics (plateforme médicale collaborative), 90% des étudiants estiment que leur travail n’est toujours pas reconnu à sa juste valeur (88% en 2017).
L’enquête, réalisée par questionnaire en ligne entre le 1er octobre et le 4 novembre 2018 auprès de 5 117 professionnels de santé et 1 078 étudiants en santé (dont 51 % en médecine), montre que cette année, le changement est surtout marqué par l’augmentation de l’insatisfaction face aux conditions de travail : 64 % d’insatisfaits en 2018 contre 31 % en 2017. Parmi les facteurs d’épuisement, les étudiants citent en premier lieu la masse de travail et l’organisation du travail.
Sous le soleil, l’insatisfaction a toutefois tendance à baisser puisque les étudiants d’Occitanie sont 48% à trouver leurs conditions satisfaisantes ou très satisfaisantes contre 36% pour l’ensemble des étudiants en santé.
Le colloque TIC Santé se tiendra les 6 et 7 février 2019 sur le thème « Le numérique en santé : quelle valeur ajoutée ? »
Le constat est unanime : les acteurs du système de santé doivent aboutir à une meilleure coordination dans la prise en charge. Si certains professionnels y voient l’opportunité de redéfinir leur rôle, d’autres se préoccupent au contraire de défendre leur pré carré.
A l’occasion du lancement de la campagne de vaccination contre la grippe, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est déclarée « plutôt favorable » à une extension de la vaccination contre la grippe par des pharmaciens, expérimentée dans quatre régions :
« J’attends le bilan et je verrai avec les pharmaciens et également les médecins et les infirmières qui sont également impactés ».
De son côté, l’Ordre national des infirmiers a réclamé :
« L’élargissement de la vaccination antigrippale à tous les adultes ainsi que l’élargissement à d’autres vaccins ». « Pourquoi brider artificiellement notre profession, parfaitement formée pour exercer cet acte de soin? »
s’est interrogé Patrick Chamboredon, le président de l’Ordre des infirmiers.
Dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale, la Cour des comptes a, quant à elle, trouvé un moyen de lutter contre la pénurie des ophtalmologues : elle propose d’autoriser les opticiens spécifiquement formés à « prescrire des équipements d’optique en première intention ». Concernant les orthoptistes, les Sages estiment qu’ils pourraient être admis à effectuer des bilans visuels et des consultations simples de premier recours dans leur propre cabinet, sans être salariés d’ophtalmologues, et prescrire à ce titre des équipements optiques.
Les pharmaciens vont-ils eux aussi avoir le droit de prescrire ? Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France a salué le projet d’expérimentation d’une prescription pharmaceutique protocolisée (dans des pathologies comme la cystite, la conjonctivite ou l’eczéma) contenu dans un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). La proposition, qui a fait grincer des dents parmi les syndicats de médecins a été finalement rejetée par l’Assemblée. Mais l’idée va sans doute faire son chemin.
Outre les futurs assistants médicaux, entité encore assez vague mais qui viendra s’ajouter au mille-feuille des métiers de la santé, les infirmiers en pratique avancée (IPA) vont devoir s’imposer avec leurs nouvelles compétences. Avec des fonctions transversales, les IPA ne sont en concurrence ni avec les IDE, ni avec les médecins.
Pour éviter tout conflit de territoire et de responsabilités, un protocole d’organisation, très balisé a d’ailleurs été retenu, à la demande de la profession médicale.
Confusion ou adaptation des métiers ? Face au vieillissement de la population et à la désertification médicale, il est en tout cas probable que ces évolutions n’en soient qu’à leurs prémices. L’essentiel reste de pouvoir compter sur des interlocuteurs bien formés et reconnus.
A propos de l'ANdEP :
L’association Nationale des Directeurs d’Ecoles Paramédicales est une association, fondée en 1997, régie par la loi sur les associations de 1901. Elle regroupe des directeurs issus du secteur public et du secteur privé.
Elle a pour finalité de promouvoir la fonction de directeur d’école paramédicale et de pousser le statut de directeur des soins de la fonction publique hospitalière.
La certification qualité a été délivrée au titre de la catégorie d’actions suivantes :
- - Actions de formation
N° de déclaration d’activité : 75190092119
N° SIRET : 539 715 409 00014
Certificat qualiopi (au titre des actions de formation) :
N° QUA21120026 du 28/02/2022 au 27/02/2025
Sous réserve de l’audit de surveillance.
Nous contacter :
IFSI du Centre Hospitalier de Haute-Corrèze
2 Avenue du Dr Roullet
19200 USSEL
Tel : 06 83 20 28 16