Le Centre Hospitalier du Mans, développe une application sur smartphone afin d’attirer médecins et infirmiers dans leur établissement.

L’application type PWA sera consultable sur mobile et sur ordinateur fixe. Elle est conçue en trois piliers:

  • les différents plateaux techniques et services ainsi que leur évolution.
  • les annonces de postes à pourvoir avec les cordonnées directes des service concernés et émetteurs de l’annonce.
  • le cadre de vie du CH où seront présentées les différentes manifestations, sorties théâtre, concerts, restaurant et animations dans la région.

Le centre hospitalier du Mans bénéficie d’un plateau technique digne d’un CHU: un pôle mère/enfants avec 3482 naissances cette année, un service de radiologie interventionnelle crée en 2018, un centre de dialyse…

Afin d’améliorer la prise en charge des patients et aussi de proposer un plateau technique performant et moderne pour attirer de nouveaux praticiens, un centre ambulatoire de 70 places (deux hôpitaux de jour de médecine et un hôpital de jour d’oncologie) est en construction. La fin des travaux est prévue pour l’automne 2019. Environ 300 000 consultations par an sont attendues.

Gageons que cette initiative puisse attirer des médecins, principale cible de cette initiative.

Suite aux critiques de la Cour des comptes, le Premier ministre a rappelé que les 30 CHU français devaient également offrir une activité de soins de proximité, une nécessité pour la formation des soignants.

Dans sa réponse à la Cour des comptes, Edouard Philippe s’est employé à donner une vision précise de la place des 30 centres hospitaliers universitaires (CHU) dans le paysage français. Après deux rapports successifs en 2018, les Sages de la rue Cambon viennent en effet de remettre au gouvernement un référé consacré à l’activité de soins et au rôle des CHU dans lequel ils formulent des recommandations pour une réforme urgente. Car selon eux, le modèle des CHU est « en voie d’essoufflement ».

La Cour recommande une dizaine de « réseaux de CHU » pour renforcer la coordination avec les autres établissements de santé. Actuellement, seuls une dizaine de CHU présentent une spécificité, tandis que d’autres ont une activité proche d’établissements non universitaires, constate-t-elle. L’activité de recherche est concentrée dans les plus grands CHU, tout comme le taux d’encadrement des étudiants par médecin enseignant.

S’agissant de la formation, le rôle des CHU a été renforcé au cours de la période récente par « la généralisation de l’internat et le renforcement de la dimension pratique des apprentissages », note la Cour. La suppression du numerus clausus permettra-t-elle de réduire la « forte inégalité des chances d’accès aux études de médecine » selon les régions ? La réponse est difficile à anticiper, estiment les Sages. Au total, le système actuel est « morcelé et caractérisé par de fortes inégalités de moyens, ce qui compromet l’homogénéité des formations », concluent-ils.

Mais pour le Premier ministre, les CHU « ont vocation à exercer des activités d’expertise et de recours mais également à offrir une activité de soins de proximité », cette activité étant « nécessaire pour la formation des jeunes médecins ». Les CHU doivent contribuer à l’organisation territoriale des soins de proximité. Toutefois le chef du gouvernement prévoit une évolution de la gradation des activités de soins suivant les territoires qui conduira à positionner les CHU « alternativement comme acteurs de proximité, de recours ou de référence ». S’il se dit confiant face à l’évolution de l’organisation des CHU en réseau entre eux, Edouard Philippe estime cependant nécessaire que les CHU « impulsent plus encore qu’aujourd’hui une dynamique médicale » et construisent « des projets communs, tant sur le plan hospitalier qu’universitaire, avec les acteurs du territoire ».

Concernant l’attractivité des carrières hospitalo-univeritaires, plutôt qu’une extrême sélectivité de l’épreuve de titres imposée aux candidats, le Premier ministre retient, comme la Cour, le principe d’une contractualisation par séquence triennale ou quinquennale. Elle traduit une « orientation pertinente car porteuse d’une meilleure lisibilité des missions assumées et d’un accompagnement de carrière davantage personnalisé ». Cette contractualisation de missions pourrait être utilisé à l’appui de la gestion des carrières par les sections santé du Conseil national des universités (CNU), suggère-t-il.

Sur la situation financière des CHU, Edouard Philippe confirme la situation déficitaire mais « il est de 292 et non de 405 millions d’euros », précise-t-il. A l’exception de l’AP-HP qui représente un poids important dans ce déficit, les CHU connaissent un niveau de déficit moins prononcé que celui des centres hospitaliers non universitaires et 16 CHU sont en excédent en 2017. En réponse à la Cour qui recommande de revoir les modalités d’allocation des crédits MERRI (Missions d’enseignement, de recherche, de rôle de référence et d’innovation) pour éviter le saupoudrage, Edouard Philippe indique qu’un groupe de travail travaille actuellement dessus. « De manière plus générale, le financement de la recherche doit être repensé pour plus de cohérence et de pertinence sur les projets ambitieux et innovants », convient-il. Il annonce à cet égard la mise en place d’une coordination nationale articulant les différents mécanismes de financement sur des thématiques prioritaires comme celle de l’antibiorésistance.

Dans un communiqué, les conférences des directeurs généraux de CHU, des présidents de commission médicale d’établissement (CME) et des doyens des faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie « saluent » la réponse apportée par Edouard Philippe à la Cour des comptes. Ils y voient ainsi la confirmation que « leurs établissements ne peuvent être réduits à des centres d’ultra-recours spécialisés et qu’ils ont vocation à exercer non seulement des missions d’expertise et de recours mais aussi des activités de proximité ». Les CHU jouent même « un rôle fort d’animation de filières de soins et d’enseignement et de réseaux de recherche en lien avec tous les acteurs du territoire », soulignent-ils.

Thomas Mesnier, député LREM, a déposé un amendement au projet de loi santé visant à permettre aux pharmaciens de prescrire des médicaments pour des pathologies sans gravité (angine, conjonctivite, cystite…)

A l’automne dernier, un ajout similaire avait été retoqué par l’Assemblée nationale lors du vote de la loi de financement de la Sécurité sociale. Mais cette fois, la nouvelle mouture sera portée par la majorité toute entière et des garde-fous ont été prévus pour ne pas effrayer les médecins.

Le chorizo et la tortilla auraient-ils des bienfaits cachés ?

Selon l’index Bloomberg de 2019, les espagnols ont la meilleure santé du monde et leur espérance de vie pourrait dépasser celle des japonais d’ici à 2040 (pour atteindre près de 86 ans.)

Ces bons résultats seraient notamment attribués au système de santé du pays.  » Les soins de base sont essentiellement fournis par des prestataires publics, des médecins de famille spécialisés et des infirmières auxiliaires, qui fournissent des services préventifs ainsi que des soins intensifs ou de longue durée aux enfants, aux femmes et aux patients âgés « , explique l’Observatoire européen des systèmes et des politiques de santé, qui note également une baisse des maladies cardiovasculaires et des décès liés au cancer au cours des dix dernières années.

L’Union générale des infirmiers de Belgique (UGIB) s’oppose au projet de la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block, qui souhaite faire monter les compétences des aides soignantes en les formant (150 heures ) afin de pouvoir réaliser des actes infirmiers .

C’est une bonne nouvelle : selon une étude statistique de la DRESS, l’accessibilité géographique aux infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et sages-femmes s’améliore entre 2016 et 2017 (respectivement +2,3 %, +2,8 % et +5,4 %).

Cette hausse de l’accessibilité géographique s’explique notamment par la dynamique de la démographie de chacune des trois professions de santé. Entre 1999 et 2017, le nombre d’étudiants autorisés à entrer en première année de formation de masseur-kinésithérapeute a quasiment doublé, passant de 1 412 à 2 756. Le quota pour les entrées en formation de soins infirmiers a, lui, progressé de près de 70 % au cours de la même période et le numerus clausus en maïeutique, de plus de 43 %.

Conséquence de ce flux de nouveaux diplômés, les effectifs de professionnels, et en particulier ceux exerçant à titre libéral, ont crû rapidement. Entre 1999 et 2017, les effectifs des infirmiers libéraux ont augmenté de 7 % par an, ceux des masseurs-kinésithérapeutes libéraux, de 4 %. Concernant les infirmiers, il est à noter qu’en 2017, plus de 26 000 diplômes d’infirmiers ont été délivrés, soit près de deux fois plus qu’en 2000 et 31 % des étudiants ne sont pas issus de formation initiale. Plus nombreux chaque année, l’insertion professionnelle des infirmiers reste toutefois encore aisée.

Pour les trois professions citées, si les inégalités de répartition entre les communes diminuent entre 2013 et 2017, des inégalités territoriales subsistent cependant.

L’accessibilité est globalement meilleure dans les grands pôles urbains et le long du littoral. S’agissant des infirmiers, ils sont concentrés au sud d’un axe qui s’étend de la Meuse à la Dordogne et ils sont particulièrement nombreux le long du pourtour méditerranéen. L’accessibilité est également bonne le long de la Bretagne littorale, dans le Nord et dans le Bas-Rhin. En revanche, les Pays de la Loire et le Centre-Val-de-Loire sont moins dotés en infirmiers ainsi que les franges de la Nouvelle Aquitaine (Vienne, Deux-Sèvres), de la Normandie (Eure) et de la Bourgogne-Franche-Comté . Les infirmiers sont très peu nombreux en Ile-de-France.

Enfin, si 7 habitants sur 10 bénéficient d’un bon accès à un professionnel de premier recours (que ce soit un médecin généraliste, un infirmier ou un masseur-kinésithérapeute), 4,5 % de la population française rencontre simultanément des difficultés d’accès à ces trois professions, dans des communes de petites tailles, éloignées des centres urbains.

Le gouvernement a mis en place, ce lundi 4 février à Bercy, le contrat stratégique de la filière des industries et technologies de santé.

Conformément à l’orientation donnée par le Conseil national de l’industrie (CNI), les travaux du Comité stratégique de filière (CSF) ont porté sur quatre thématiques : transformation numérique des entreprises, innovation, formation et compétences, international.

Dans cette perspective, le CSF a identifié quatre projets majeurs : la bio-production, l’intelligence artificielle, l’antibio-résistance, et le développement de l’axe international. Ceux-ci seront soutenus par deux actions transverses, portant sur la formation et le développement des compétences et le soutien au développement des PME.

Une des actions de ce contrat vise au développement de formations académiques et métiers par la création d’un centre de formation via le projets Campus Accélérateur Biotechnologie et digital.

Le deuxième objectif sera de mettre en place un engagement de développement de l’emploi et des compétences s’appuyant sur les conclusions pole interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (PIPAME)  » industrie du futur « .

Rien ne va plus entre la Cnam et les syndicats de médecins libéraux au sujet des assistants médicaux.

Il aura fallu attendre la 2eme séance de négociations, le 7 février, pour que les syndicats suspendent les discussions dénonçant la « vision productiviste » de l’Assurance maladie. De son côté, la Cnam rappelle que l’augmentation du nombre de patients suivis est une contrepartie demandée par Emmanuel Macron.

Selon ses calculs, un assistant réalisant des tâches à la fois administratives et soignantes libèrerait « 12 heures minimum de temps médical par semaine et par médecin », soit « 594 patients et 2.256 consultations supplémentaires en moyenne par an ».CQFD.

Mais les syndicats devraient faire une contre-proposition lors de la prochaine séance de négociation prévue le 20 février .

Parallèlement aux négociations sur le déploiement des assistants, les discussions se sont également ouvertes sur la constitution des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) entre la Cnam et les libéraux.

Si aujourd’hui on en dénombre environ 200, le gouvernement veut les voir grimper à plus de 1000 d’ici 2022. Ces réseaux locaux de santé devront garantir l’accès facilité à un médecin traitant, l’accès à des plages de soins non programmés, l’organisation d’un parcours pluriprofessionnel et la prévention.

L’Assurance maladie envisage de calculer les aides financières en fonction du nombre de professionnels de santé et du nombre d’habitants couverts mais aussi « au regard de l’atteinte d’objectifs en lien avec les missions réalisées ». Sans accord d’ici fin avril, l’exécutif se réserve le droit de légiférer par ordonnances.

Par ailleurs, Agnès Buzyn doit présenter son projet de loi sur la transformation du système de santé lors du Conseil des ministres ce mercredi. Outre la réforme des études de santé, le texte traitera notamment des actes de « télésoin » pour les infirmiers et autres professions paramédicales.