Dans un communiqué publié mi-juin, le Conseil international des infirmières pointe un accroissement alarmant des actions revendicatives menées par la profession dans le monde entier.
Un phénomène antérieur à la pandémie, mais qui tend à s’aggraver dangereusement depuis deux ans, avec une dégradation notable des conditions de travail qui amplifie les taux de roulement et de démission. Selon cette fédération, la pénurie de soignants et la faiblesse des rémunérations proposées sont les deux causes concomitantes du mal-être infirmier qui se traduit par une hausse des conflits sociaux et des grèves.
Ses responsables dénoncent l’incapacité des différents gouvernements à s’attaquer aux causes profondes de la fragilité, de l’affaiblissement grave et, dans certains cas, de l’effondrement des systèmes de santé, dont les patients seront les premières victimes. « Si nous ne faisons pas les investissements requis pour développer et renforcer nos effectifs de santé, nous continuerons de souffrir sur le plan économique, et l’accès à des soins de santé de qualité pour tous ne sera qu’un vœu pieux », prévient Howard Catton, directeur général du CII.
NB : le CII est une fédération qui regroupe plus de 130 associations nationales d’infirmières, soit plus de 28 millions de professionnels dans le monde.