L’expérience du printemps dernier doit avoir valeur d’exemple. Dans un communiqué commun*, les Ordres de santé lancent un appel à la mobilisation pour garantir la continuité des soins pendant le nouveau confinement.
Selon eux, la sensibilisation de la population sera un paramètre essentiel pour réduire au maximum les retards de diagnostic et les ruptures de prise en charge. Ils invitent d’ailleurs tous les patients à poursuivre leurs consultations, y compris en ville. Les différentes instances professionnelles sont catégoriques : le suivi des pathologies et des traitements ne doit être interrompu sous aucun prétexte, ne serait-ce que pour prévenir des complications évitables. « Il en va de la santé de chacun, à laquelle nous ne saurions renoncer, même dans cette période particulière », écrivent-elles. Elles précisent également que les examens et les soins médicaux font partie des motifs de sorties autorisées, non sans souligner qu’il existe aujourd’hui des solutions dématérialisées sûres et efficaces, comme la téléconsultation ou le télésoin.
Une nouvelle fois mis à contribution, les étudiants de la filière sanitaire répondront présents**.
Redoutant déjà les impacts potentiels de cette remobilisation sur leur formation et leur état de santé, ils réclament cependant des garanties aux pouvoirs publics. D’après le Centre national d’appui, plus de la moitié des apprentis sollicités présentaient « un score significatif » sur l’échelle de détresse psychologique, à l’issue de la première vague. Outre la préoccupation liée à la validation de leur diplôme, la fatigue majeure générée par l’intégration d’un service en tension, l’insuffisance des moyens de protection ou encore la peur de prodiguer de mauvais soins aux patients par manque de formation et d’encadrement, le dérèglement de leur apprentissage et leur mobilisation massive a exacerbé leurs craintes de devenir de moins bons praticiens.