Le ministère de la Santé vient de publier quatre nouveaux appels à manifestation d’intérêt pour stimuler la coopération interprofessionnelle.
Axée sur le volontariat, cette démarche doit notamment faciliter la délégation de certaines tâches à des professions paramédicales. Les infirmiers, les aides-soignants et les ergothérapeutes sont directement concernés. Précision utile : les équipes candidates pourront proposer un modèle de rémunération dérogatoire, si elles le souhaitent. « Les protocoles de coopération offrent aux personnels paramédicaux des possibilités en termes d’attractivité et d’évolution de leurs métiers, de perspectives de carrière et de compétences accrues, tout en permettant aux médecins de se centrer là où leur plus-value est la plus grande », souligne le ministère. Selon le calendrier prévisionnel, ces quatre AMI seront clôturés le 15 février prochain. Les protocoles seront ensuite formalisés juridiquement par arrêté avant la fin de l’année. Pour rappel, une soixantaine d’initiatives équivalentes ont déjà été autorisées.
Au programme : la pose et la surveillance d’une oxygénothérapie (administration en aérosols et pulvérisation de produits non médicamenteux et éventuellement médicamenteux) par un aide-soignant en lieu et place d’un infirmier auprès des résidents en établissement médico-social ; la coopération entre médecins et infirmiers pour la prise en charge à domicile des patients âgés ou handicapés qui peinent à se déplacer dans les cabinets médicaux ; le transfert d’actes et d’activités entre médecins et infirmiers exerçant au sein des services d’accueil des urgences pour certains motifs de recours fréquents et peu graves ; la prescription sur délégation des médecins d’aides techniques aux personnes âgées ou en situation de handicap par des ergothérapeutes exerçant dans une équipe pluriprofessionnelle.