Publié début février dans Nature Medecine, une vaste étude américaine tend à démontrer une aggravation du risque cardiovasculaire dans l’année suivant l’infection à la Covid-19.
Selon ses auteurs, la propension à développer une maladie cardiaque serait multipliée par deux chez les personnes contaminées, y compris par des formes légères. Arythmie, thrombose, embolie pulmonaire, accident vasculaire cérébral, maladie coronarienne, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde… Le surrisque varie sensiblement selon les différents troubles analysés. Il atteint notamment 85 % pour la péricardite. Il est également multiplié par 5,3 pour la myocardite.
Précision de circonstance : ces travaux ont été menés sur une population globalement âgée et majoritairement non vaccinée, même si la tendance a également été constatée chez des sujets jeunes et sans antécédents cardiovasculaires.
Autre caractéristique notable : cette modélisation statistique inclut uniquement des patients touchés par la forme initiale du virus, et non par les variants Delta et Omicron.
NB : Cette étude a été menée entre le 1er mars 2020 et le 15 janvier 2021 auprès de 153 760 individus infectés par la Covid-19, dont les résultats ont été comparés à une cohorte de contrôle, composée de 5,6 millions de personnes.