La transformation du système de santé est en marche.
Voulu par Emmanuel Macron, le CNR Santé doit y contribuer directement. Dans un contexte marqué par le vieillissement, la chronicité et la pénurie médicale, plusieurs propositions émergent pour améliorer durablement l’accès aux soins des Français. Un chiffre inquiétant résume la nature des enjeux : 600 000 patients en affection de longue durée n’ont pas de médecins traitants. Qu’en sera-t-il demain ?
En pleine réflexion, François Braun compte notamment sur les infirmières en pratique avancée pour pallier le manque de praticiens, en particulier dans les zones sous-dotées. Trois expérimentations seront prochainement lancées pour évaluer la faisabilité d’un accès direct aux IPA… dans le cadre d’une structure d’exercice coordonné. Les médecins doivent comprendre le rôle et l’utilité de cette fonction essentielle qui contribuera à libérer du temps médical.
Autre évolution notable, la santé numérique fait irruption dans le quotidien des professions paramédicales. Deux événements récents sont à signaler : la parution de l’arrêté relatif à la formation socle au numérique pour les étudiants en santé et la troisième vague de l’appel à manifestation d’intérêt sur « les compétences et les métiers d’avenir ». Prévue par le plan France 2030, cette avancée majeure permettra aux instituts de financer ces enseignements.
Piloté par Christine Ammirati, le comité de suivi du processus d’universitarisation des formations en santé s’est réuni début novembre. Enjeux conventionnels, diplomation et ingénierie, encadrement et recherche, droit des étudiants… Quatre grands sujets seront traités dans les prochains mois. Une chose est sûre : la formation universitaire des IBODE nécessitera un véritable travail de réflexion entre les acteurs pour réussir cette entrée dans l’enseignement supérieur.