Dans une enquête publiée fin avril, la Fédération des associations générales étudiantes écorne une nouvelle fois la réforme des études de santé, confirmant ainsi le « constat d’échec » évoqué dans sa dernière publication sur le sujet.

Pression, rythme de travail, sentiment d’isolement… Elle déplore notamment la forte hausse des risques psychosociaux, illustrée par deux chiffres-clés : 81 % des étudiants interrogés se disent davantage stressés depuis la mise en œuvre du PASS/L.AS et 42 % ont envisagé un abandon en cours d’année. La FAGE pointe également les failles d’un système à deux vitesses, avec une différence de niveau entre les deux voies d’entrée ressentie par 42 % des étudiants en deuxième année. Dans le cadre de la révision programmée des accès aux études de santé, la FAGE plaide pour une voie unique composée d’une licence, harmonisée sur l’ensemble du territoire, qui inclurait la filière kinésithérapie. Elle réclame également une meilleure prise en compte de la santé mentale des étudiants et une hausse du nombre de places en deuxième année. Elle demande par ailleurs des actes « forts et urgents » concernant la régulation des classes préparatoires privées, mais aussi un « soutien concret » des systèmes de tutorat santé par les rectorats.

NB : les résultats et les conclusions de cette enquête sont issues des 13 080 réponses fournies par des étudiants actuellement en PASS/L.AS ou qui s’y trouvaient l’an dernier.


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé