Dans un rapport publié le 22 juin*, l’OCDE pointe les faiblesses du secteur de l’aide aux personnes âgées. Sous-effectif chronique, mauvaises conditions de travail, articulation quasi-inexistante avec les autres acteurs de la prise en charge : la France fait bien pâle figure dans ce domaine.
Elle compte 2,3 salariés pour 100 citoyens de 65 ans et plus, soit deux fois moins que la moyenne des 28 autres pays analysés. Pour répondre à une demande grandissante, l’organisation internationale préconise une hausse des effectifs de 90 %… d’ici à 2040. Outre la très forte exposition ressentie à des facteurs de risque physiques ou mentaux, l’OCDE insiste également sur la faiblesse des salaires et la prééminence du temps partiel, qui se traduisent inévitablement par des « difficultés de recrutement ». Elle regrette par ailleurs « une coordination insuffisante avec le reste du système de santé ». Une faiblesse structurelle qui, selon ses experts, a pour conséquences directes un suivi détérioré des maladies chroniques multiples et des hospitalisations inutiles.