Le malaise est profond. En Guadeloupe, les infirmiers libéraux ne perçoivent plus leurs indemnités kilométriques depuis cinq ans, à la suite d’une décision unilatérale de la Caisse générale de la Sécurité sociale.
Dans ce contexte plutôt tendu, ils dénoncent désormais les conséquences du bilan de soins infirmiers, entré en vigueur le 1er janvier dernier. Selon eux, cette nouvelle pratique met leur activité en péril. Ils craignent que leur rémunération soit le produit d’un algorithme, et non plus de leur capacité d’analyse. Ils redoutent également un casse-tête juridique, qui pourrait notamment se solder par une hausse significative des demandes d’indus. Plus globalement, ils déplorent l’esprit des nouveaux textes de loi qui font d’eux des gestionnaires plus que des soignants. Les mouvements de grève se sont multipliés ces dernières semaines. La situation pourrait bien s’enliser…