Malgré les récentes évolutions législatives, qui leur confèrent notamment un accès direct et un droit de primo-prescription*, les infirmiers en pratique avancée n’ont pas encore trouvé leur véritable place dans le système de santé.

Les réticences du corps médical y sont pour beaucoup. Le faible nombre de professionnels formés aussi. Selon le dernier pointage effectué par l’UNIPA, la France comptait 3 080 IPA diplômés et 1 934 étudiants en formation en décembre dernier. Des chiffres qui, malgré la dynamique de croissance des effectifs, sont bien loin des objectifs initialement fixés par le gouvernement, soit un total de 5 000 IPA en activité fin 2024. L’attrait croissant pour cet exercice infirmier augmenté constitue toutefois un signal favorable avec une hausse constante du nombre d’inscrits en Master 1 depuis six ans. Caractéristique notable : la mention « pathologies chroniques stabilisées » représente plus de la moitié des étudiants.

(*) L’arrêté détaillant la liste des produits et prestations autorisés en primo-prescription n’a toujours pas été publié.