Malgré le reconfinement, la circulation du virus ne ralentit pas. Elle repart même à la hausse depuis plusieurs jours. Les spécialistes redoutent d’ores-et-déjà un relâchement pendant les fêtes de fin d’année, au point d’évoquer la perspective d’une troisième vague. Dans un contexte empreint d’incertitudes, un cadrage national nous paraît indispensable pour garantir la formation des futurs professionnels de santé.
Nous faudra-t-il solliciter à nouveau le ministère de la Santé pour obtenir gain de cause ? Très certainement. Qu’importe les difficultés à l’œuvre, l’esprit de solidarité ne faiblit pas, bien au contraire. Les étudiants et les équipes enseignantes s’interrogent néanmoins sur le sens de la continuité pédagogique dans des formations où la moitié du temps est consacrée à l’apprentissage.
Lors de la journée annuelle des adhérents, nous avons longuement débattu sur les problématiques auxquelles nous sommes quotidiennement confrontés. Elles sont conjoncturelles. Elles sont aussi structurelles. Nous avons constaté combien il nous était difficile de nous faire entendre de nos tutelles ou de nos partenaires, même avec des arguments de poids.
Encadrement, suivi médical et psychologique, précarité… Cette crise sanitaire exacerbe des préoccupations récurrentes qu’il conviendra de traiter rapidement. Le 10 décembre dernier, la mobilisation des étudiants en soins infirmiers était avant tout l’expression d’un ras-le-bol généralisé. Elle reflétait également une inquiétude légitime pour leur avenir que nous partageons avec eux.
Le comité de suivi du Ségur de la santé et les récentes déclarations de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, laissent entrevoir des améliorations notables de la condition étudiante. Optimiste mais prudente, l’ANdEP suivra l’évolution de la situation avec la plus grande attention. La concrétisation de ces engagements est une priorité absolue.
Je vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d’année… revisitées ! Et un repos bien mérité !