Pas une goutte d’alcool en janvier : ce défi, lancé en 2013 au Royaume-Uni commence à faire des émules en France.
Pour Jean-Michel Delile, psychiatre et président de Fédération Addiction, cette campagne doit être plus largement soutenue, à l’image du Mois sans tabac, en novembre. Les effets de ce mois d’abstinence se feraient ressentir sur la consommation d’alcool le reste de l’année. L’initiative permet aussi de se rendre compte des bénéfices immédiats de la sobriété : un meilleur sommeil, une perte de poids, une économie d’argent, par exemple.
Pour que l’opération prenne en France, où la consommation est moins concentrée sur le week-end, il faudrait l’adapter aux « modes de consommation locaux », estime Jean-Michel Delile. On peut imaginer se passer d’alcool pendant une semaine, ou un ou deux jours par semaine, suggère-t-il.
Ces campagnes de santé publique, relayées par les réseaux sociaux, montrent leur efficacité. En 2018, plus de 241 691 personnes ont activement participé au Mois sans tabac, soit une progression de 54% par rapport à 2017.