Les pénuries de médicaments parasitent de plus en plus souvent notre quotidien et menace ouvertement la continuité des soins. L’ANdEP ne travaille pas sur cette question, mais notre association n’en demeure pas moins attentive aux évolutions de son environnement, en particulier quand elles concernent directement les professionnels de santé et les patients.
L’ampleur du phénomène illustre toute la complexité du sujet, international par essence, mais aussi notre impuissance pour endiguer ce fléau. Les plans de relance industrielle, les listes de médicaments essentiels, les obligations qui pèsent sur les fabricants… Rien n’y fait ou presque. La problématique interroge notre souveraineté, tragiquement mise en lumière par la crise sanitaire.
Dans un contexte dégradé, marqué par la hausse spectaculaire des signalements de rupture ou de risque de rupture, certains exigent des mesures coercitives. D’autres proposent des solutions plus nuancées. Longtemps considérée comme une référence mondiale dans le domaine de la santé, la France ne peut pas abandonner ses soignants et ses soignés, ce qu’elle n’a jamais encore fait.