La surchauffe guette l’hôpital, au sens propre comme au sens figuré. A l’approche de la période estivale, plusieurs interrogations demeurent quant à la capacité des établissements de santé à absorber la demande de soins. Criant, le manque de soignants pourrait altérer le bon fonctionnement des structures sanitaires et médico-sociales, au plus mauvais moment. La promesse d’un été caniculaire n’est pas sans rappeler celui de 2003… et ses 20 000 décès. Une nouvelle crise sanitaire serait assurément mal vécue.
Comme chaque année, étudiants et jeunes diplômés viendront prêter main forte aux personnels de santé. Parmi d’autres difficultés, ils devront réussir à se positionner dans des équipes saisies par le vertige de la morosité. La première prise de poste est souvent une étape marquante. Tendu, le climat social pourrait fragiliser les bonnes volontés. Une chose est sûre : le meilleur accueil devra leur être réservé. Les attentes devront être proportionnées.
Nous n’arrêtons pas de lire et de dire que la crise du Covid-19 a révélé les failles de l’organisation sanitaire. Le temps n’est-il pas enfin venu de restructurer durablement le système de soins, en considérant vraiment les attentes et les demandes – légitimes – des forces vives du secteur ? Dans cette période troublée, les valeurs qui nous animent en tant que soignant – et qui nous guident dans la formation des professionnels – sont malmenées.