Pour pallier le manque de personnel dans le secteur du grand âge, le gouvernement exhorte les préfets à mener « une campagne de recrutement d’urgence » dans les départements et les régions, en lien avec les ARS.
Ils ont été récemment missionnés pour réunir tous les acteurs de l’emploi dans les territoires, et appuyer les initiatives locales pour renforcer les moyens humains dans les établissements déficitaires. Face à l’urgence, il leur a été demandé de rendre compte de leurs actions avant la mi-novembre. Impulsée par la ministre déléguée chargée de l’autonomie, cette initiative devra permettre d’identifier des solutions concrètes pour répondre à la hausse des besoins, exacerbés en temps de crise sanitaire. Un accent particulier devra être mis sur certains métiers en tension, comme les aides-soignants, les accompagnants éducatifs et sociaux, les auxiliaires de vie et les aides à la personne. Selon Brigitte Bourguignon, l’enjeu consiste notamment à sécuriser l’organisation des visites en Ehpad, maintenues malgré le reconfinement.
A plus large échelle, la formation sera l’un des principaux vecteurs de la transformation attendue. Pour lever les difficultés observées, Pôle Emploi porte actuellement un projet expérimental en Occitanie, avec le concours du SYNERPA, de la Croix Rouge et du GRETA.
Lancée il y a un an, une formation d’accompagnant en gérontologie de niveau V a été dispensée dans quatre villes de la région. Pas moins de 66 personnes ont déjà été formées, dont 47 demandeurs d’emploi. Trois mois après l’obtention du titre, 85 % d’entre eux ont retrouvé du travail. 22 stagiaires ont même décroché un CDI. Forte de son succès, l’opération a été reconduite cette année sur un panel élargi.