La vente en ligne des médicaments exclusivement composés de paracétamol a été interdite jusqu’à fin janvier.
A travers cette mesure d’urgence, le gouvernement souhaite réduire les tensions d’approvisionnement, en partie générées par une hausse spectaculaire de la demande, notamment pour les formes pédiatriques. Les pouvoirs publics regrettent le manque d’anticipation des industriels qui dénoncent la pression tarifaire exercée sur ces produits, dont le coût de fabrication n’est plus rentable. Sous la pression des tutelles, les principaux fabricants ont accru leurs capacités de production et rapatrié une partie de leurs stocks, mais la reconstitution des réserves de sécurité prendra du temps. Cette situation pourrait même durer en raison des dernières restrictions imposées par la Chine, principal fournisseur mondial de paracétamol. Confrontées à une nouvelle flambée épidémique, les autorités locales ont interdit toute exportation et réservent ces médicaments pour le marché chinois. Un protectionnisme sanitaire qui va inévitablement fragiliser les approvisionnements dans les prochaines semaines, voire les prochains mois.