Dans une note publiée début septembre, le think tank Lisa dresse un bilan nuancé de la réforme de l’accès aux IFSI, qui s’est soldée par la suppression du concours d’entrée, au profit d’une inscription directe sur la plateforme Parcoursup.
Soutenu par trois organisations professionnelles*, dont l’ANdEP, le texte retrace les grandes étapes de ce processus, de ses origines à sa mise en œuvre opérationnelle, mais aussi ses conséquences sur la formation des étudiants en soins infirmiers. Il souligne notamment l’engouement spectaculaire pour la filière, malgré les discours sur les difficultés du métier et malgré la crise sanitaire. Réfutant tout lien de causalité entre ce système de sélection et l’abandon des formations, il insiste néanmoins sur les améliorations à apporter, dont un dialogue renforcé entre les tutelles, les responsables d’institut et les employeurs, y compris pour adapter les moyens et les parcours aux profils des candidats.
« Le problème n’est pas celui de la plateforme Parcoursup, sauf à confondre la cause et le symptôme, sinon le symbole. Le problème est celui d’une orientation encore incertaine, d’une politique de recrutement hétérogène et refusant souvent de sortir de l’implicite, et de conditions de formation dégradées, du fait de la crise sanitaire et en dehors d’elle. Attaquons-nous prioritairement à ces problèmes ! », écrit Stéphane Le Bouler, président de Lisa.
(*) L’Association nationale des directeurs d’écoles paramédicales, le Comité d’entente des formations infirmières et cadres, et la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers.