Le jour de la rentrée, une vieille comptine m’est revenue en tête, en vérifiant le pass sanitaire des étudiants. Je me demandais combien d’entre eux resteraient bloqués à la porte. Aucun ! Tous ont pu produire les justificatifs nécessaires, tests antigéniques compris. C’est avec un plaisir non dissimulé que nous les avons accueillis… dans la même salle. Un seul regret : les sourires – nombreux – ne se voyaient qu’aux mouvements des yeux.
Dans les différents instituts de formation en santé du pays, nous avons tous vécu ce moment particulier, mélange d’inquiétude et de joie. Notre fonction de « poinçonneur » n’a rien d’une partie de plaisir, mais quand elle permet aux étudiants de commencer leur formation ou de la poursuivre au sein d’un groupe, c’est une contrainte vite oubliée. Au terme d’un parcours difficile pour décrocher une place en IFSI via ParcourSup, l’opposition à la vaccination ne fait pas sens.
Parfois, la vaccination anti-Covid a même été priorisée par rapport à celle de l’hépatite B, l’un des quatre autres vaccins obligatoires pour les étudiants médicaux et paramédicaux. Au regard des polémiques actuelles, comment leur expliquer qu’ils ne pourront pas accéder à leur terrain de stage, alors qu’ils ont été confrontés à des choix importants, bravant pour certains l’autorité parentale. Où faut-il placer le curseur de risque ? Où faut-il chercher les réponses ? Auprès des pouvoirs publics ?
Malgré tous ces atermoiements, l’ANdEP vous souhaite à tous, directeurs, formateurs, étudiants, une excellente rentrée !