La situation est « préoccupante ». Telle est la conclusion de la dernière enquête de l’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiant(e)s, réalisée au printemps dernier et publiée début octobre.

Le constat est sans appel : la santé financière, mentale et physique des étudiantes de la filière se dégrade dangereusement. Concours d’entrée, financement des études, restauration universitaire… La hausse globale des coûts de formation créent des inégalités et des situations de précarité qui ont des impacts multiples.

Pour absorber cette charge financière, deux étudiantes sur dix doivent exercer une activité professionnelle en marge de leur cursus, non sans accentuer leur fatigue physique ; la formation dure trente-cinq heures par semaine et nécessite au moins dix heures de travail personnel. Autre conséquence néfaste : 60 % des étudiantes rencontrent des difficultés pour accéder aux services médicaux en raison de leur emploi du temps surchargé.

Ce contexte délétère fragilise naturellement leur état psychologique et psychique : 25 % des étudiantes en puériculture disent avoir développé un trouble de santé mentale depuis leur entrée en formation.

NB : 379 personnes ont répondu au questionnaire qui avait été diffusé dans toutes les écoles formant des infirmiers(ères) puériculteurs(trices) ; 99 % des répondants sont des femmes.


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