L’ANdEP prend acte de la décision, mais elle s’interroge sur ses conséquences. Fragilisée par la pandémie, la santé mentale des étudiants est une problématique majeure pour nos établissements. Elle l’est aussi pour la société tout entière. Deux ans après sa création, la disparition du CNA nous a interpelés.
Pour être tout à fait exact, il ne s’agit pas d’une disparition en tant que telle, mais bien d’une intégration au sein d’une instance plus large, centrée sur la prévention des violences psychologiques, sexistes et sexuelles, en pleine recrudescence depuis le début de la crise sanitaire.
Ne nous y trompons pas : la lutte contre ces abus est une priorité de santé publique que nous soutenons sans concession. Elle pourrait néanmoins reléguer la question stratégique du bien être des étudiants en santé au second plan. L’expérience récente a pourtant montré que le sujet avait une importance capitale.
Considérablement altérée ces derniers mois, la qualité de vie des étudiants paramédicaux doit figurer en bonne place dans l’agenda politique. Elle doit faire l’objet d’un suivi régulier et bénéficier de mesures concrètes. Il en va de l’avenir de notre de notre système de santé. Il en va de notre avenir à tous. Nous y veillerons…