Dans un rapport publié fin février*, plusieurs fédérations étudiantes dressent un bilan très mitigé de la réforme des études de santé, instaurée il y a quatre ans.
Hétérogénéité des modalités d’évaluation, diversité des enseignements dispensés, défaut d’attractivité des filières L.AS… Elles pointent des « dysfonctionnements importants » pouvant faire obstacle à la poursuite des objectifs initialement fixés, mais aussi de « grandes disparités » dans l’application de la réforme selon le parcours des étudiants en santé. Parmi d’autres conséquences délétères, les fédérations étudiantes évoquent notamment la hausse du nombre de places vacantes en deuxième année de pharmacie ou de maïeutique. Au-delà du constat, elles formulent plusieurs propositions concrètes pour rééquilibrer la donne entre le PASS et le L.AS, comme la mise en place d’un comité de suivi de la réforme avec une représentation étudiante dans toutes les universités ou encore le lancement d’une « réflexion » sur la construction d’un référentiel national de la mineure santé. Pour appuyer leurs demandes auprès des pouvoirs publics, les fédérations étudiantes viennent de lancer un sondage auprès de tous les étudiants étant ou ayant été en PASS, en L.AS ou en LSPS.
(*) « Rapport 2024 sur la réforme d’entrée dans les études de santé », ANEMF, ANEPF, ANESF, FNEK, l’UNECD et la FAGE (février 2024).