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Publié le 31 décembre dernier, un arrêté autorise la mise en place d’un protocole de télésurveillance des patients traités pour insuffisance cardiaque par un infirmier.

Prévu par le plan « Ma Santé 2022 », cette initiative doit permettre d’optimiser la prise en charge et le traitement médical pour stabiliser rapidement la maladie, freiner son évolution et réduire sa morbi-mortalité. Dans les faits, les infirmiers diplômés d’Etat pourront se voir déléguer la réalisation de consultations de suivi pour la titration des médicaments de l’insuffisance cardiaque systolique (en présentiel) et la décompensation cardiaque (en présentiel ou en téléconsultation). Ils seront par ailleurs chargés d’opérer une télésurveillance régulière, mais aussi d’orienter les patients vers un médecin, en cas de besoin.

Dans une décision datée du 20 novembre, la HAS avait délivré un avis favorable, sous réserve de procéder à quelques « précisions et modifications » dans le protocole pour « garantir une qualité et une sécurité des soins suffisantes ». En complément du signalement des épisodes aigus et des changements de traitements, elle préconisait notamment d’inclure la réalisation éventuelle de vaccins dans le compte rendu clinique destiné au cardiologue traitant et au médecin généraliste pour « assurer la continuité de la prise en charge ».

La HAS vient d’actualiser ses recommandations sur le traitement de la bronchiolite du nourrisson, une affection qui touche 480 000 enfants de moins de deux ans chaque hiver.

Depuis le 14 novembre dernier, la kinésithérapie respiratoire n’est plus recommandée de manière systématique pour les bébés de moins de douze mois, faute d’efficacité. Les techniques traditionnelles du clapping et de la vibration sont même rigoureusement contre-indiquées, le risque d’effets secondaires étant largement supérieur au bénéfice obtenu. Cette « sentence » a provoqué un véritable tollé chez les professionnels du secteur. Ils estiment que la prise en charge de la bronchiolite aiguë dans les cabinets de kinésithérapie va bien au-delà du simple drainage bronchique. Ils contestent également l’argumentaire scientifique de la HAS, regrettant notamment le manque d’études documentées en ambulatoire*. Ils s’inquiètent par ailleurs d’une potentielle saturation des cabinets médicaux et des services d’urgence pour des cas, habituellement traités en premier recours.

(*) Parmi les douze études passées en revue par la HAS, deux d’entre elles ont été réalisées en milieu libéral.