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«  Ma santé 2022 » annonce des changements dans le système de santé de demain qui vont impacter la formation des professionnels de santé et modifier, un peu plus, le rôle des formateurs auprès des étudiants et des élèves.

Un chantier important va être mis en œuvre pour ouvrir d’ici 2022, un espace numérique de santé individuel et personnalisable pour chaque usager. Ce dernier aura accès à ses données et un ensemble de services lui seront offert tout au long de sa vie.

Nous allons assister à une accélération du virage numérique santé, repositionnant l’usager comme premier bénéficiaire et comme le véritable acteur de sa santé.

Ainsi, plus que jamais, il nous faut préparer les professionnels de santé à ces évolutions dans la prise en charge des patients et les familiariser avec des outils numériques permettant la communication entre acteurs.

L’académie des sciences infirmières a publié le 23 octobre un communiqué de presse soulignant sa forte déception face aux mesures annoncées en septembre dernier dans le Plan Santé. L’ASI souligne notamment son inquiétude face à la la création de 4000 « assistants médicaux » et des zones d’ombre entourent cette future fonction. Elle souhaite également qu’aucune confusion ne puisse être faite avec la fonction d’Infirmière de Pratique Avancée (IPA) qui vient d’être introduite en France.

 

La réforme de notre système de santé doit permettre à l’ensemble de la population d’obtenir des professionnels infirmiers compétents une réponse de qualité à ses attentes et à ses besoins en santé.

 

Lire le communiqué ASI – Plan de Santé

Le 18 septembre dernier, nous étions présents parmi les nombreux invités pour assister au discours du Président de la République sur la transformation du système de santé.

Si le Président a montré une sincère préoccupation, son discours a toutefois soulevé plusieurs interrogations. En dehors de la souffrance des soignants évoquée dans l’analyse du système actuel, la place primordiale qu’occupe l’ensemble des professionnels de santé auprès de la population a été peu évoquée en dehors de celle des médecins. Le discours était essentiellement médico-centré même si par ailleurs on ne pouvait qu’en approuver les idées fondatrices : décloisonnement et coordination et les trois orientations : prévention, système centré sur le patient, qualité des soins.

L’ONDAM prévu durant le quinquennat à 2,3% passerait à 2,5% soit une augmentation de 400 millions d’euros qui permettrait de rémunérer les IPA (bonne nouvelle !) de financer les communautés territoriales de santé, d’indemniser les aides-soignants qui travaillent en EHPAD, de mettre en place des assistants médicaux dont la finalité est de permettre aux médecins de retrouver du temps médical.

Mais quel est ce nouveau métier ? et est-ce un nouveau métier ? Espérons qu’il n’y ait pas confusion avec les IPA.

Face à la souffrance des soignants, quelques idées émergent : accompagnement des parcours professionnels et notamment des 2ème partie de carrière, une meilleure formation au management, une réactualisation de la formation des aides-soignants.

La place du numérique dans le suivi des patients est plus que jamais une réalité et il est essentiel que les professionnels de santé de demain aient une maitrise des différents outils utilisés.

N’y aurait-il pas là une réflexion à mener au sein de notre association ?