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La Commission européenne et le Bureau régional de l’OMS ont conclu un partenariat inédit pour soutenir et renforcer la démographie infirmière dans les Etats membres.

Stratégies de recrutement, programmes de mentorat, analyses des causes des pénuries, formation continue et numérique… Ce plan d’action représente un investissement de 1,3 million d’euros sur trois ans via le programme EU4Health. Objectif de la démarche : restaurer l’attractivité de la profession et fidéliser les infirmières dans les systèmes de santé pour assurer une meilleure qualité des soins au sein de l’Union européenne.

Parmi d’autres mesures, ce partenariat prévoit notamment de soutenir les néo-diplômés, en accompagnant mieux leurs débuts professionnels et en les encourageant à poursuivre leur carrière dans le secteur infirmier. Des opportunités de formation seront également créées dans le domaine des technologies numériques de santé, que ce soit pour moderniser les pratiques professionnelles ou améliorer les conditions de travail des infirmières.

Des évaluations approfondies seront par ailleurs menées pour identifier les principales causes des pénuries observées et déployer des stratégies adaptées pour y remédier.


Photo : EU4Health documentation

Selon la FHF, 97 % des établissements de santé peinent à recruter des paramédicaux, même s’il s’agit de difficultés ponctuelles pour un tiers d’entre eux, comme le soulignent les auteurs d’une enquête en ligne* à laquelle ont participé 17 CHU, 242 CH et 74 EHPAD, soit plus de 470 000 agents publics hospitaliers.

Sans surprise, les problèmes de recrutement concernent essentiellement les infirmiers et les aides-soignants, devant les métiers de la rééducation et les infirmières spécialisées. Autre évidence mis en exergue, la filière du grand âge est sinistrée. Les EHPAD sont majoritairement confrontés à des postes vacants, avec des jeunes professionnels qui se détournent de plus en plus de ce secteur, alors que le besoins vont croissants.

Parmi les explications avancées par les responsables hospitaliers en ressources humaines, citons notamment l’image délétère de ces métiers, caractérisés par des conditions de travail difficiles et une rémunération globalement insuffisante. La recherche d’un meilleur équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle semble également peser dans la balance. Dans ce contexte délétère, l’exercice libéral est de plus en plus privilégié, notamment par les infirmiers. Trois raisons sont évoquées par la FHF : une meilleure flexibilité organisationnelle, une demande croissante de professionnels intervenants à domicile et un niveau de rémunération plus élevé.

(*) « Attractivité paramédicale et difficultés de recrutement », Fédération hospitalière de France (octobre 2019).