La proposition de loi « visant à faire évoluer la formation de sage-femme » a été publiée fin janvier au Journal officiel.
Attendue de longue date, cette réforme contient plusieurs avancées majeures, à commencer par la reconnaissance du caractère médical de l’activité. Actuellement gérées par les régions, les écoles seront prochainement rattachées aux universités pour « homogénéiser le niveau de formation ».
Ce processus d’universitarisation devra être finalisé avant le 1er septembre 2027. Autre fait marquant : le texte officialise la création d’une sixième année d’étude qui sera sanctionnée par un diplôme de docteur en maïeutique. Cette mesure concernera uniquement les étudiants débutant la deuxième année du premier cycle des études de santé… à compter de la rentrée universitaire 2024. L’organisation et le référentiel de formation de ce troisième cycle seront ultérieurement précisés par voie réglementaire, à l’issue d’une concertation menée avec les représentants de la profession. A noter : les doctorants de la filière bénéficieront également du statut d’enseignant-chercheur.
Globalement satisfaits, les représentants du secteur attendent désormais une revalorisation tarifaire significative pour restaurer durablement l’attractivité d’un métier rongé par la pénurie et les difficultés de recrutement.