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La rencontre entre la présidente de l’ANdEP et les deux co-présidents du groupe d’études sur les professions paramédicales, les députés Annie Chapelier et Jean-Carles Grelier, s’est tenue mercredi 28 mars à l’Assemblée nationale.

Les deux élus se sont tous les deux montrés favorables au processus d’universitarisation – et au calendrier qui l’accompagne. Si leurs analyses convergeaient, M. Grelier a toutefois expliqué que, selon lui, la structure universitaire la plus adaptée était l’IUT. Les Instituts universitaires de technologie pourraient en effet devenir le point de chute des IFSI, une fois la démarche d’universitarisation complétée. D’autres rencontres sont prévues, démontrant l’intérêt des idées portées par l’ANdEP.

Le comité de pilotage sur l’universitarisation a publié son bilan intermédiaire de la concertation et des propositions d’orientation.

Un grand pas en avant pour les formations aux métiers de santé.

Ce document ainsi que le dossier de presse commun du Ministère de la Santé et du Ministère de l’Enseignement supérieur sur l’universitarisation sont disponibles sur notre site.

 

 

 

Soulignons l’existence d’un DU « Gestion des risques dans la prise en charge des patients en établissement de santé » mis en place par l’Université d’Angers. Durée de la Formation: 1an.

« Ce DU, contrairement aux formations qualité et gestion des risques généralistes permet à des praticiens (médecins, pharmaciens, odontologistes, sages-femmes, professionnels de santé non-médicaux) d’intégrer des démarches méthodologiques adaptées à la spécificité de leur exercice.

Cette formation se veut axée sur l’acquisition de « savoir faire » et donc donne une place prépondérante à l’action concrète dans la spécialité. La personne formée sera accompagnée dans la mise en œuvre de la gestion des risques dans son activité. »

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La pluriprofessionnalité est une nécessité pour structurer le parcours patient sur le territoire. Elle passe notamment par l’apprentissage d’un «travailler ensemble» pour les professionnels de santé dès leur entrée en formation.

Mais, alors, comment porter opérationnellement cette pluriprofessionnalité ? La concrétiser chez les professionnels suppose que les directeurs d’établissements la connaissent également !

Il est donc indispensable de repenser les formations paramédicales de demain.

Les pas engagés vers l’université questionnent le métier de directeur et sa légitimité. Comme le soulignait Isabelle Richard lors des XXèmes journées d’études de l’ANdEP, l’enjeu est d’assembler deux logiques différentes : une logique de compétences et de fiches de postes, d’une part ; et une logique de légitimité, d’autre part. Elles sont toutes les deux nécessaires pour faire vivre les métiers de direction de demain. Lire la suite

 2018 est un nouveau départ pour l’ANdEP. Deux enjeux, deux revendications majeures constituent désormais le cœur du combat de l’association : l’universitarisation et la pluriprofessionnalité.

Une filière complète, apte à dispenser des masters et des doctorats, à former des chercheurs et des enseignants : c’est ainsi que se traduit, de manière pratique, la volonté d’universitarisation portée par l’ANdEP.

Les buts : la possibilité, pour les infirmiers ayant fait une spécialité (IBODEs et puériculteurs) de disposer d’un grade de master, au même titre que les infirmiers anesthésistes. Mais aussi la création de doctorats – et donc de docteurs en sciences paramédicales . Un statut qui existe déjà au Canada, et qui doit permettre le développement de la recherche dans le secteur paramédical.

En pratique, cela pourrait mener à la création de nouveaux métiers tels que les cliniciens chercheurs ou les enseignants chercheurs. Une étape indispensable pour l’épanouissement des formations aux métiers de santé, d’après Florence Girard, qui rappelle que : «sans recherche on ne peut développer l’universitarisation, et vice-versa». 

Pour arriver à cette fin, l’établissement d’un nouveau conventionnement avec les UFRs et les universités est indispensable. Les statuts actuels ne donnent accès qu’à des grades de licence aux formations initiales et ne leur permettent de délivrer que des diplômes d’état.

Si le rattachement des formations paramédicales aux universités fait un peu plus consensus dans le secteur, une autre revendication commune s’inscrit dans les nouveaux enjeux de l’ANdEP : la pluriprofessionnalité.

L’idée : repenser les formations de santé pour former des professionnels aptes à travailler ensemble et sortir des enseignements en tuyau d’orgue. «On souhaite que les étudiants en formations paramédicales aient des moments de partage communs pendant leurs études et, pour ceux qui ont vocation à faire de la recherche, qu’ils fassent de la recherche en commun, au niveau doctorat», précise encore Florence Girard.

L’association insiste sur l’accès à la recherche parce qu’elle est indispensable pour asseoir la légitimité des formations aux métiers de la santé dans les universités. On ne peut plus concevoir la recherche sur certains sujets sans être pluriprofessionnel.

L’axe de l’année sera d’accompagner ces changements, en tant que directeurs, pour qu’ils se fassent dans le respect des identités de chacun, tout en atteignant les objectifs fixés.