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Il est « primordial » que les professionnels de santé se fassent vacciner, estiment les sept ordres des professions de santé qui ont signé une charte de promotion de la vaccination (dont celui des infirmiers et des masseurs-kinésithérapeutes).

En moyenne, seul un quart des professionnels de santé se fait vacciner contre la grippe.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a insisté sur la nécessité d’augmenter le taux de couverture vaccinale des professionnels de santé, sans pour autant envisager de rendre leur vaccination obligatoire.

Si le vaccin ne fait pas tout, on estime que la vaccination permet d’éviter 2 000 décès chaque année.

Lire la charte de promotion de la vaccination

Vaccin antigrippal injecté par une infirmière libérale

Selon un décret et un arrêté publié ce mercredi 26 septembre au JO, le champ de compétences des infirmiers est étendu.

Depuis 2008, les infirmiers étaient habilités à pratiquer l’injection du vaccin antigrippal, sur les personnes âgées de 65 ans et plus et les adultes atteints de certaines pathologies (à l’exception des femmes enceintes), s’ils avaient déjà été vaccinés au moins une fois.

Désormais, ils peuvent vacciner (sans prescription médicale) toutes les personnes majeures pour lesquelles la vaccination antigrippale est recommandée, à l’exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure.

L’Ordre national des infirmiers souhaite aller plus loin : « l’Ordre continue d’agir par ailleurs pour que l’extension du rôle infirmier soit une réalité aussi pour d’autres vaccinations ».

Une action conjointe à 20 pays européens a été lancée le 4 septembre à Paris, sous l’égide de l’INSERM et du ministère de la Santé français, pour faire face à la montée des anti-vaccins.

Les objectifs sont de mutualiser l’évaluation scientifique, partager les données de surveillance, gérer les stocks, harmoniser les programmes de recherche mais aussi de comprendre les réticences, de plus en plus préoccupantes. Plus de 41 000 cas et 37 décès pour les six premiers de 2018 : la recrudescence de la rougeole en Europe inquiète l’Organisation Mondiale de la Santé tandis que l’Italie souhaite remettre en cause la vaccination obligatoire.