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Formation, accompagnement, communication, sanction… Telles sont les premières réponses politiques apportées au mouvement #Metoo Hôpital.

Dans un communiqué publié fin mai, Frédéric Valletoux détaille une série de mesures contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la santé. Quatre grands axes ont été privilégiés : améliorer les suites données aux signalements, sensibiliser et former tous les professionnels, déployer un dispositif de prise en charge des victimes et promouvoir une plus grande transparence pour en finir avec la culture du secret. Signe particulier : une communication annuelle rendra compte du traitement des signalements et des sanctions. « Il est urgent de mettre fin à des pratiques intolérables. Ce n’est pas seulement l’hôpital, mais l’ensemble du secteur qui doit réagir et agir », affirme Frédéric Valletoux, ministre délégué en charge de la Santé et de la Prévention, qui prône la « tolérance zéro ». Actuellement en préparation, un plan national de prévention et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles sera présenté d’ici à la fin de l’été.


Photo : Freepik

La sécurité des soignants devient une priorité politique, comme en témoignent les récentes annonces faites par Agnès Firmin-Le Bodo, ministre chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé.

Lancée début février, une vaste concertation pluridisciplinaire doit notamment permettre de penser des « mesures efficaces qui correspondent aux attentes et aux contraintes des acteurs du terrain ». Pilotée par Nathalie Nion et Jean-Christophe Masseron, cette réflexion associera les représentants des ordres et des syndicats professionnels, des établissements publics et privés, des agences régionales de santé, des étudiants, des forces de l’ordre, de la justice, des métiers de la sûreté et de la sécurité incendie. Leurs conclusions alimenteront un plan d’action qui sera présenté avant l’été.

Les objectifs sont clairement affichés : mieux prévenir les violences, mieux former les soignants pour y faire face, et mieux accompagner les témoins et les victimes. Autre nouveauté : la plate-forme publique de signalement des violences – morales, verbales ou physiques – dont sont victimes les professionnels de santé a récemment fait peau neuve*. Historiquement réservée aux soignants des établissements de santé et médico-sociaux, elle est désormais accessible aux acteurs du champ ambulatoire.

(*) Voir : dgos-onvs.sante.gouv.fr


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