Le dépistage individuel ne sera plus l’apanage exclusif des biologistes. Aux côtés des médecins et des pharmaciens, les infirmiers sont désormais autorisés à pratiquer des tests antigéniques par voie nasopharyngée pour faciliter la détection précoce du SARS-CoV-2.
Ils devront prioritairement cibler les patients symptomatiques depuis moins de quatre jours, à l’exclusion des plus de soixante-cinq ans et des personnes susceptibles de développer une forme grave de la maladie. Autre contrainte imposée, les sujets éligibles devront être dans l’incapacité d’obtenir un résultat en moins de quarante-huit heures via un test RT-PCR. Non prioritaires, les asymptomatiques pourront néanmoins en bénéficier, à l’exception des cas contacts et des ressortissants d’un cluster identifié. A noter : les tests antigéniques sont intégralement remboursés par la Sécurité sociale*. Aucune ordonnance ne sera nécessaire.
Cet élargissement du nombre de préleveurs répond à deux objectifs précis : limiter la propagation du virus et désengorger les laboratoires de biologie médicale, à l’aide d’un diagnostic rapide pouvant être obtenu en moins de trente minutes. Dans le cadre de cette nouvelle mission de santé publique, les infirmiers profiteront d’une rétribution spécifique. Trois niveaux de rémunération sont prévus dans les textes : 19,21 euros (si l’examen est réalisé dans le cadre d’un dépistage collectif) ; 27,39 euros (si l’examen est réalisé sur le lieu d’exercice) ; 29,92 euros (si l’examen est réalisé au domicile du patient).
Les volontaires seront également tenus de remonter les données recueillies en temps réel auprès de l’assurance maladie par le biais d’une plate-forme numérique sécurisée, à savoir le SI-DEP, auquel ils auront prochainement accès. En attendant, ils procèdent par téléphone ou par messagerie sécurisée, uniquement pour les cas positifs. A l’instar des masques de protection, les tests antigéniques sont distribués gratuitement par les pharmaciens sur présentation d’un justificatif professionnel.