Faut-il ajouter une quatrième année de formation en soins infirmiers ? La question n’est pas simple. La décision non plus.

Depuis plusieurs semaines, le CNP plaide ouvertement en faveur de cette option, qui permettrait notamment de combler le déficit de quatre cents heures par rapport aux normes imposées dans la directive européenne. Ce serait aussi une forme de reconnaissance professionnelle qui nous rapprocherait des masseurs-kinésithérapeutes, dont la formation est composée de deux cycles de deux ans. Les ergothérapeutes sont demandeurs…

Dans un contexte délétère, marqué par une dégradation notable de la santé physique, mentale et financière de nos étudiants, pourront-ils seulement le supporter ? Un allongement de la durée de formation pourrait permettre de décharger les emplois du temps, mais il ne règlerait pas tous les problèmes, en particulier sur le plan économique. Autre enjeu majeur : comment présumer de ce que pourraient être les besoins en matière de formation sans connaître le contenu de nos futures missions ? Si elles sont considérablement élargies, cette évolution sera peut-être nécessaire.

La quatrième année de formation en soins infirmiers reste un sujet sensible et incertain. Espérons que la loi infirmière, qui incarne un nouvel espoir pour notre profession, nous permette rapidement d’y voir plus clair.