La reprise épidémique n’augure rien de bon. Faute de moyens humains et financiers, les urgences sont promises à une nouvelle crise.
Les craintes sont fondées. De nombreux services seront effectivement fermés cet été. Les propositions de la « mission Braun » seront-elles suffisantes pour éviter le pire ? Désormais en ordre de marche, le nouveau gouvernement va connaître son premier baptême du feu.
Longtemps attendu, le casting est finalisé. Séduisant sur le papier, le binôme François Braun/Agnès Firmin-Le Bodo suscite un optimisme non dissimulé chez les représentants des professionnels de santé. Leur popularité et leur connaissance du terrain seront deux atouts non négligeables pour redynamiser le système de santé, mais gare au principe de réalité dans une France divisée.
Face à une Assemblée nationale loin de lui être acquise, le gouvernement devra trouver des majorités de circonstance pour voter des reformes essentielles. Certains sujets fondamentaux, comme l’accès aux soins et la prévention, devront être impérativement préservés des querelles institutionnelles. Certaines avancées promises devront également se concrétiser, à l’instar de la révision du référentiel de formation des infirmiers.
Une chose est sûre : les pressions exercées sur l’appareil sanitaire ne devront pas se répercuter sur les étudiants et les néo-soignants. Un environnement délétère pourrait altérer leur motivation, voire pire. Les conditions d’accueil dans les structures de soins seront déterminantes pour les encourager… et les fidéliser.