La crise sanitaire n’a rien changé… ou presque.
Une fois encore, la santé est reléguée au second plan de la campagne présidentielle, loin derrière l’immigration, la sécurité et le pouvoir d’achat. Complexe et technique, le sujet est effleuré par la plupart des candidats qui rivalisent de propositions plus ou moins réalistes, dont les chiffrages économiques laissent souvent à désirer.
La pandémie a pourtant révélé les failles d’un système à bout de souffle. Sa résilience tient avant tout à la mobilisation de ses acteurs qui ont payé de leur personne pour maintenir le navire à flot, sans jamais démériter. Réquisitionnés, les étudiants ont largement contribué à l’effort de guerre, sans toujours bénéficier de la reconnaissance qui leur était due.
Priorité majeure des Français, l’accès aux soins est l’affaire de tous, y compris des professions paramédicales, dont l’apport est aujourd’hui sous-estimé. Leur rôle et leurs missions devront être impérativement renforcés pour répondre à une demande de soins grandissante, amplifiée par l’augmentation et le vieillissement de la population.
Derrière les enjeux économiques et organisationnels, la formation des soignants sera l’un des principaux leviers de la transformation. Indissociables, la santé et l’enseignement doivent être pensés comme un tout. Du fait de sa double valence, l’ANdEP continuera d’alimenter le débat, en imaginant des solutions concrètes pour bâtir un idéal sanitaire plus juste et plus équitable.