Cette fois, nous y sommes. La seconde vague épidémique est là.
Depuis plusieurs jours, nos instituts de formation fonctionnent tant bien que mal, au gré des injonctions formulées par les ARS. Imprévisible, la situation pourrait devenir encore plus inconfortable dans un avenir proche. Qu’importe l’apprentissage ou la qualification professionnelle, les chances doivent être les mêmes pour tous. Les besoins doivent aussi être plus rigoureusement évalués pour réduire les pertes de chance.
Notre participation à l’urgence sanitaire tombe sous le sens. Personne ne le conteste. Celle des étudiants aussi, mais pas à n’importe quel prix. Leur formation ne peut pas être négligée. Leur santé physique et mentale non plus. Trop souvent considérés comme une variable d’ajustement humaine, ils n’ont pas à payer le manque de ressources disponibles dans les structures déficitaires… Un mal profond et durable qui ne relève pas uniquement de la Covid-19.
Le vade-mecum publié par le ministère de la Santé ne suffit pas. Les règles sont aujourd’hui trop disparates d’une région à l’autre. Les inégalités croissantes en matière d’accès à la formation nécessitent un cadrage national. La continuité pédagogique et les stages d’apprentissage doivent être rapidement élevés au rang de priorité absolue. Il en va de l’intérêt de nos patients. Il en va de la crédibilité de notre système de santé. Il en va de l’avenir de nos soignants. Il en va de l’attractivité de nos professions.