Depuis l’apparition des premiers cas en dehors des zones endémiques, au printemps dernier, l’épidémie de variole du singe gagne du terrain.
Décrétée « urgence de santé publique de portée internationale » par l’OMS, son évolution mobilise l’attention des dirigeants de tous les pays concernés, dont la France, où la surveillance ne se limitera plus aux seuls cas biologiquement confirmés. Présidente du nouveau Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, qui se substitue désormais au Conseil scientifique, le Pr Brigitte Autran juge possible une stratégie « zéro Monkeypox », en vaccinant les plus vulnérables.
Ambition toutefois menacée par une probable pénurie de vaccins, provoquée par une hausse massive de la demande mondiale. Information non confirmée par les autorités politiques et scientifiques, le gouvernement français aurait commandé 1,5 million de doses au laboratoire danois Bavarian Nordic, seule entreprise disposant d’un vaccin antivariolique de troisième génération, qui cherche des solutions pour augmenter rapidement la disponibilité de son produit. Selon le dernier bilan publié par Santé publique France*, 3 547 infections ont été recensées dans l’Hexagone, dont 56 femmes et 9 enfants. Aucun décès n’a été signalé… pour l’instant.