Le drame du CHU de Reims est encore dans tous les esprits*, mais les solutions promises se font toujours attendre.

Annoncé début janvier par le ministère de la Santé et de la Prévention, un plan d’action contre les violences faites aux soignants doit être présenté avant l’été, conformément aux orientations fixées par la Première ministre. Il s’appuiera sur les quarante-quatre mesures issues du rapport Nion/Masseron, remis début juin aux ministres de tutelle. Les deux experts mandatés par la puissance publique ont identifié six objectifs prioritaires : agir sur les déterminants des violences ; acculturer les professionnels ; mieux objectiver les faits de violences internes et externes ; accompagner et soutenir les victimes ; préparer les futurs professionnels ; communiquer auprès de tous les acteurs.

Certaines propositions concrètes, comme le déploiement de dispositifs d’alerte portatifs, la formation initiale et continue des soignants et des personnels d’accueil, le durcissement de la réponse pénale face aux menaces et aux agressions ou encore un meilleur accompagnement des victimes dans leurs démarches judiciaires, ont particulièrement retenu l’attention du gouvernement. Une chose est sûre : la situation devient problématique, en particulier chez les infirmiers. Selon la dernière enquête thématique réalisée par l’ONI, 15% des répondants affirmaient subir des agressions « toutes les semaines ou presque ».

(*) Infirmière au CHU de Reims, Carène Mezino a été assassinée dans l’exercice de ses fonctions, le 22 mai dernier.


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